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Internationale de l'Education
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Libertés académiques et droits universitaires fondamentaux bafoués en Israël et dans les territoires palestiniens

Publié 7 janvier 2010 Mis à jour 7 janvier 2010

Ottawa et Bruxelles, le 7 janvier 2010 – Les libertés académiques et les droits professionnels du personnel enseignant de l’enseignement supérieur en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sont de plus en plus menacés en raison du conflit politique qui persiste dans la région, selon un rapport publié par l’Internationale de l’Éducation et l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).

« Tant en Israël que dans les territoires palestiniens, les universitaires sont la cible de pressions extérieures exercées sous la forme d’une ingérence politique, mais également de contraintes imposées par l’établissement d’enseignement pour lequel ils travaillent », constate David Robinson, directeur général associé de l’ACPPU et auteur du rapport. « De plus, les droits universitaires reconnus à l’échelle internationale et définis dans la Recommandation concernant le statut du personnel enseignant de l’enseignement supérieur adoptée par l’UNESCO en 1997 sont clairement et constamment bafoués. »

Intitulée The Status of Higher Education Teaching Personnel in Israel, the West Bank and Gaza, l’étude révèle que la forte polarisation observée en Israël au sujet du conflit israélo-palestinien a entraîné ces dernières années plusieurs importantes controverses en matière de liberté académique. En outre, les changements proposés à la gouvernance des universités israéliennes risquent d’affaiblir l’autonomie institutionnelle et les libertés académiques.

C’est toutefois dans les territoires palestiniens que les plus graves violations des libertés académiques et des droits universitaires fondamentaux ont été signalées, selon l’auteur du rapport.

« Bon nombre de violations des libertés académiques commises en Cisjordanie et dans la bande de Gaza découlent de l’occupation israélienne », indique M. Robinson. «Israël a indéniablement des préoccupations légitimes vis-à-vis de la sécurité et a le droit et la responsabilité de défendre ses citoyens. Toutefois, comme l'illustre le rapport, le blocus presque total de la bande de Gaza et les fortes restrictions de déplacement imposées aux résidents en Cisjordanie vont au-delà de ce qui peut être considéré comme raisonnablement justifié et ont gravement perturbé les travaux des universitaires palestiniens."

En raison des limites imposées à la liberté de circulation dans les territoires palestiniens, il est difficile, voire souvent impossible, pour les membres de corps professoraux et étudiants palestiniens d’assister à des colloques ou d’étudier à l’étranger, et des universités locales doivent fermer plus tôt et ont parfois même dû cesser toutes leurs activités pendant de longues périodes. L’importation de l’équipement et du matériel de recherche nécessaires aux activités savantes est parfois interdite, et la menace d’une arrestation et d’une détention arbitraires par les autorités israéliennes et palestiniennes pèse sur de nombreux universitaires.

Le rapport fait valoir que les restrictions visant les libertés académiques nuisent au développement démocratique de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et entravent le processus de paix.

« Les collèges et universités d’Israël et de Palestine ont un rôle essentiel à jouer dans la résolution pacifique du conflit », affirme Monique Fouilhoux, secrétaire générale adjointe de l’Internationale de l’Éducation. « Ces établissements ne pourront toutefois s’acquitter de cette mission que si leurs membres peuvent exprimer librement leurs points de vue et discuter de sujets controversés sans crainte de représailles. »

L’auteur du rapport fait des propositions sur la manière dont les associations et les syndicats de personnel enseignant de l’enseignement supérieur du monde entier peuvent fournir conseils et soutien aux universitaires israéliens et palestiniens en vue de les aider à améliorer leurs conditions de travail et à faire valoir les droits professionnels que leur reconnaît la recommandation de l’UNESCO.

L’Internationale de l’Éducation est une fédération mondiale qui réunit des syndicats représentant plus de 30 millions d’enseignants et de travailleurs de l’éducation dans 172 pays et territoires.

L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université représente plus de 67 000 membres du personnel académique et général des collèges et des universités dans tout le Canada.

Pour télécharger le rapport complet, en anglais, veuillez cliquer sur le lien suivant :

The Status of Higher Education Teaching Personnel in Israel, the West Bank and Gaza

Pour en savoir plus, veuillez contacter :

Monique Fouilhoux, Secrétaire générale adjointe, IE : +32 2 224 06 11

Kerry Pither, Agente de communication, CAUT : +1.613.820.2270 x. 186