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Internationale de l'Education
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Espagne: Grève générale contre les mesures d'austérité décidées par le gouvernement

Publié 8 juin 2010 Mis à jour 8 juin 2010

Le plan d'ajustement économique approuvé d'urgence en mai par le gouvernement espagnol pour réduire le déficit budgétaire a provoqué l'indignation des syndicats dans tout le pays. Ceux-ci ont mobilisé la société civile en convoquant une grève générale du secteur public, le 8 juin.

Le paquet de mesures extraordinaires proposé par le gouvernement de Rodríguez Zapatero est un coup dur pour les retraité(e)s, les employé(e)s du secteur public, les personnes dépendantes et les chômeurs/euses. Concrètement, les coupes salariales imposées entraineront une réduction moyenne des salaires des enseignant(e)s du secteur public de l'ordre de 5,5 à 7,5%.

Cette mesure affectera quelque 500.000 enseignant(e)s des établissements publics non universitaires, sur tout le territoire espagnol.

Carlos López Cortiña, Secrétaire général de la Federación de Enseñanza de la Unión General de Trabajadores(FETE-UGT), a affirmé que « la proposition du gouvernement n’est pas une sortie de crise, car elle ne fait pas retomber les efforts sur ceux qui sont à l’origine de cette dernière, et veut que ce soient les travailleuses et les travailleurs, qui n’ont pas provoqué la crise, qui paient les pots cassés ».

Il s'agit d'un plan qui réduit de manière drastique les investissements publics, ce qui, selon le Secrétaire général de la Federación de Enseñanza FE CCOO, José Campos Trujillo, « contribuera à prolonger les indicateurs de récession et, par conséquent, à affecter la création d'emploi, comme objectif principal de l'activité économique ».

De leur côté, les représentants de la Confederación Intersindical, STEs, ont insisté sur le fait que les mesures se concentrent sur la diminution des dépenses publiques, sans chercher à augmenter les revenus de l’Etat au travers de la lutte contre la fraude fiscale et l’économie souterraine, de la progressivité de l’impôt ou de la mise en place de contributions sur les mouvements de capitaux.

L'IE exprime sa solidarité vis-à-vis des enseignant(e)s espagnol(e)s et de la lutte syndicale qu'ils/elles mènent en ce moment pour défendre leurs droits et assurer l'avenir d'une éducation publique de qualité.