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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Le procès des syndicalistes turcs se poursuit

Publié 23 juin 2010 Mis à jour 23 juin 2010

L'Internationale de l'Education a envoyé un message de solidarité franc et clair aux collègues enseignants d'Egitim Sen et KESK en Turquie suite à la troisième audience de leur procès le 22 juin.

L'affaire controversée implique 31 syndicalistes du secteur public, dont 27 enseignants et membres d'Egitim Sen, affilié à l'IE. Les 31 syndicalistes encourent de fortes peines de prison en raison de leur appartenance présumée à une organisation kurde interdite en Turquie.

Suite à une brève audience le 22 juin, le procès collectif des 31 syndicalistes a été ajourné au 22 octobre 2010.

Comme ce fut le cas lors de l'audience initiale en novembre 2009, une délégation internationale composée de syndicalistes enseignants, dont des représentants du syndicat allemand GEW, du syndicat danois DLF et de l'IE, était présente afin de manifester son soutien aux accusés et d'assister à la procédure judiciaire.

L'IE continue à appeler les autorités turques à abandonner toutes les charges retenues contre les accusés et à respecter les droits des enseignants et de leurs syndicats.

L'IE exige, en cas de maintien des charges, que la prochaine audience respecte les droits fondamentaux des accusés. Ce point est particulièrement inquiétant dans la mesure où la précédente audience n'a pas satisfait aux normes juridiques nationales ou internationales relatives à un procès équitable.

L'IE et les enseignants à travers le monde sont déterminés à suivre le procès d' Egitim Sen/KESK et à continuer à superviser la situation des droits syndicaux en Turquie. Une délégation internationale assistera à la prochaine audience le 22 octobre 2010.

Lors de la récente Conférence internationale du Travail de juin, la Commission de l'application des normes de l'Organisation internationale du Travail (OIT) a examiné le cas de la Turquie dans le cadre de la Convention 87 de l'OIT sur la liberté d'association. Dans ses conclusions, la Commission indique qu'elle « continuait d'observer avec regret les allégations concernant les restrictions importantes auxquelles est soumise la liberté d'expression et d'assemblée des syndicats, en particulier dans les secteurs de la santé et de l'éducation. »

La Commission a également « exhorté le gouvernement à continuer à prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir un environnement sans violence, pressions ou menaces de toute sorte de façon à ce que les travailleurs et les employeurs puissent exercer pleinement et librement leurs droits conformément à la Convention. »