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Internationale de l'Education
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Succès de l’Education pour Tous au Congrès mondial de la CSI

Publié 25 juin 2010 Mis à jour 25 juin 2010

Le deuxième Congrès mondial de la CSI, qui s’est tenu à Vancouver du 21 au 25 juin, s’est clôturé sur la ferme résolution de lutter en faveur de la réalisation d’une éducation publique et de services publics de qualité pour tous, en tant qu’élément clé de la stratégie pour sortir de la crise économique mondiale.

Lors du Congrès, placé sous le thème 'Maintenant le peuple - de la crise à la justice mondiale', le travail sans relâche et la coordination de l’IE et de ses affiliés ont permis d’intégrer le principe de l’Education pour Tous, en tant que septième priorité, à la résolution principale de la Confédération syndicale internationale (CSI) dans son rapport du Congrès.

Ouvrant la voie à l’issue positive de ce jour, la Présidente de l’IE, Susan Hopgood, a participé le 23 juin à un rassemblement de militants syndicaux en soutien à la Justice sociale mondiale et à la Journée mondiale des services publics. S’adressant à 1.500 personnes rassemblées à l’extérieur du Centre des congrès de Vancouver, Susan Hopgood a tenu à transmettre aux militants un message de solidarité au nom des 30 millions d’enseignants et travailleurs(-euses) de l’éducation membres de l’IE.

Susan Hopgood a déclaré : « La crise financière mondiale a démontré l’échec de l’idéologie de marché et du néolibéralisme. Quel plus beau cadeau pourrions-nous offrir aux générations futures que celui d’une éducation publique de qualité pour tous, reconnaissant ainsi que l’éducation est le principal instrument de lutte contre la pauvreté et l’injustice ».

Lors d’un discours prononcé au Congrès en séance plénière, le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, a exprimé ses inquiétudes grandissantes face au secteur public qui se voit contraint de supporter les conséquences les plus lourdes de la crise. Il a attiré l’attention des participants sur la situation critique de centaines de milliers d’enseignants – dont bon nombre sont des membres ou des affiliés de l’IE – qui ont perdu leur emploi, et il a mis l’accent sur les coupes budgétaires drastiques réalisées actuellement dans le financement de l’éducation par les gouvernements nationaux dans le monde entier.

Fred van Leeuwen a également lancé un défi majeur aux dirigeant(e)s de la planète en général et, en particulier, au Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Strauss-Kahn. Il a déclaré : « Après avoir écouté attentivement le discours prononcé hier par M. Strauss-Kahn, je souhaiterais encore lui poser une question : à quoi sert-il de sauver les spéculateurs si l’on ne parvient pas à financer l’éducation des jeunes et la formation des travailleurs ? »

Se référant au futur incertain des plus jeunes générations, van Leeuwen a ajouté : « Qui s’étonnera de voir les jeunes se révolter et rejeter nos discours sur la justice sociale, la démocratie, l’équité et la cohésion sociale ? Aux yeux des jeunes d’aujourd’hui, quelle est la différence entre un voyou des rues et un magouilleur de l’économie mondiale ? J’aimerais que M. Strauss-Kahn, le FMI, tous les dirigeants du G20 et les Nations Unies apportent des réponses à ces questions ! »

Salué par un tonnerre d’applaudissements, van Leeuwen a conclu en rappelant aux délégués le rôle central de l’éducation dans la construction d’un modèle alternatif de développement durable, diamétralement opposé au modèle néolibéral dominant qui a ruiné les espérances de millions de personnes. Il a déclaré : « N’oublions pas que les fondements du travail décent, d’une meilleure qualité de vie et d’une économie plus respectueuse de l’environnement s’acquièrent d’abord dans une salle de classe ».