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Internationale de l'Education
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Royaume-Uni : le personnel des établissements scolaires victime d’accusations non fondées

Publié 10 août 2010 Mis à jour 10 août 2010

L’an dernier, plus de 1 700 membres du personnel des établissements scolaires britanniques ont été accusés de comportements incorrects par des parents ou des élèves.

Malgré le grand nombre de plaintes déposées, seules quelques-unes d’entre elles ont justifié des enquêtes policières et un nombre encore plus restreint a abouti à des déclarations de culpabilité.

L’information révélée par le ministère de la Justice montre que 50 pour cent des plaintes concernaient de prétendues atteintes physiques ou des « mesures restrictives inappropriées », entraînant le licenciement ou la démission de 143 personnes parmi celles qui ont été accusées.

Ces chiffres ont été établis sur la base de plus de 800 000 enseignant(e)s et de centaines de milliers d’autres employé(e)s et volontaires travaillant dans les établissements scolaires ou avec des élèves.

Dans ses commentaires à propos des chiffres avancés, la Secrétaire générale du National Union of Teachers, Christine Blower, a déclaré que la plupart des accusations à l’encontre du personnel des écoles se sont révélées fausses, voire calomnieuses, et qu’elles ont été lancées alors que les enseignant(e)s cherchaient à restaurer la discipline au sein des établissements scolaires.

« Les enseignant(e)s doivent disposer de pouvoirs d’intervention raisonnables pour leur permettre de gérer les rares situations dangereuses qui menacent de dégénérer, sans pour autant s’exposer au risque d’être accusé(e)s », a-t-elle précisé.

« Les enseignant(e)s et les autres membres du personnel des établissements scolaires ne connaissent pas toujours avec précision les procédures scolaires et c’est pourquoi nous souhaiterions voir une nouvelle priorité accordée à la formation dans les écoles afin que ces procédures puissent assurer la protection des élèves tout en étant justes et loyales envers le personnel des écoles.

« Nous accueillons favorablement la révision des mesures de protection entreprise par le gouvernement. Il est normal d’avoir des systèmes robustes, mais ils doivent servir à appréhender les personnes pouvant représenter un réel danger, et non pas entraîner le personnel innocent dans des mois, voire des années, de lutte pour prouver son innocence », a conclu Blower.

La Présidente de l’IE, Susan Hopgood, a déclaré : « Les enseignant(e)s devraient être protégé(e)s face aux dommages que peuvent causer de telles allégations calomnieuses. Des mesures doivent être prises pour assurer la protection contre les fausses accusations, car les rumeurs et les propos calomnieux peuvent ruiner la carrière des enseignant(e)s innocent(e)s ».