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Résolution sur la situation des éducateurs colombiens

Publié 28 juillet 2001 Mis à jour 31 mars 2017

Le troisième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Jomtien, Thaïlande, du 25 au 29 juillet 2001:

1. rappelle que l'Article 2(b) de la Constitution de l'Internationale de l'éducation établit comme un de ses objectifs : de promouvoir, pour tous les peuples et dans toutes les nations, la paix, la démocratie, la justice sociale et l'égalité ; promouvoir l'application de la Déclaration universelle des droits de l'homme, par le développement de l'éducation et de la force collective des enseignants et des employés de l'éducation;

2. prend acte de la Déclaration de Vienne et du programme d'action adoptés à la suite de la Conférence des Nations unies sur les droits de l'homme déclarant que les droits humains et les libertés fondamentales sont inhérents à tous les êtres humains et que leur protection et leur promotion sont la responsabilité première des gouvernements;

3. observe et dénonce le fait que, depuis 1987, les éducatrices et les éducateurs colombiens sont soumis à des persécutions politiques et syndicales, disparaissent ou sont assassinés ; qu'à ce jour, 433 enseignants ont été assassinés ou ont disparu, et plus de 1000 autres ont été déplacés à la suite de menaces de mort ; qu'en 2001 la vague de crimes à l'encontre des éducateurs s'élève déjà à 7 victimes;

4. dénonce et rejette la pénalisation de la protestation sociale mise en œuvre par le gouvernement du Président de la République, Andrés Pastrana Arango, à l'encontre de l'ensemble des travailleurs colombiens, et en particulier des enseignants;

Le Congrès recommande que l'Internationale de l'éducation et ses organisations membres:

5. défendent les droits humains de tous les enseignants;

6. déclarent qu'elles rejettent la vague de persécutions et assassinats des dirigeants colombiens;

7. exhortent le gouvernement colombien à condamner et à rejeter les persécutions et les assassinats des éducatrices et des éducateurs colombiens, et à prendre des mesures pour garantir le libre exercice de la profession enseignante et de l'activité syndicale.