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Action syndicale contre les politiques néolibérales et les plans d'austérité en Europe

Publié 25 juillet 2011 Mis à jour 31 mars 2017

Le Congrès de l'IE soutient la lutte des enseignant(e)s et des peuples de Grèce, du Portugal et d'Irlande, des pays qui font l'objet de programmes de sauvetage imposés par la troika (UE-BCE-FMI) au travers de mesures drastiques, ainsi que d'autres accords signés par les gouvernements de ces pays. En raison de la pression imposée par les marchés financiers et les agences de notation, des mesures plus sévères ont été approuvées en juin et en juillet en Grèce et au Portugal.

Il est notoire que l'UE et le FMI ont utilisé la crise financière comme prétexte pour imposer une politique d'austérité draconienne caractérisée par des réductions de salaires dramatiques (en Grèce, un total de trois mois de salaire en moins par an), des réductions sur les retraites, une augmentation de l'âge minimum de la retraite, des conditions de travail flexibles, et la privatisation des services publics. Ces mesures ont conduit à l'augmentation du chômage et à la diminution de la protection sociale, donc à plus d'injustice, d'inégalité et de pauvreté.

Les biens publics sont démantelés, démolis et vendus. Dans le secteur de l'éducation, la priorité est de réduire les coûts pour rendre les systèmes publics d'éducation moins onéreux. Les conséquences négatives sur les conditions de travail des enseignant(e)s, la fusion et la fermeture d'unités scolaires, et les préparations pour une école orientée vers le marché et les affaires hypothéqueront l'avenir, parce qu'il n'y aura pas de solution à la crise sans davantage d'éducation et une meilleure éducation. Des mesures d'austérité similaires sont mises en œuvre dans d'autres pays européens, tels que l'Italie, l'Espagne, la France, etc.

Dans ce contexte, le 6èmeCongrès de l'IE exprime sa totale solidarité avec les travailleurs/euses de ces pays - en particulier avec celles et ceux du secteur de l'éducation et leurs syndicats - et appelle une réponse syndicale forte à la fois de la part du CSEE et de la CES au Parlement, au Conseil, à la Commission et à la Banque centrale européenne. Une réponse qui s'oppose au caractère « inévitable » de l'austérité: des programmes alternatifs d'investissement et de développement générant la croissance et l'emploi durables et, par conséquent, l'apport de revenus et d'impôts - une condition pour résoudre la dette et les problèmes de déficit. Une réponse qui défende l'emploi, de meilleurs salaires et de meilleures retraites, une protection sociale universelle, une distribution plus équitable de la richesse, de l'éducation publique et d'autres droits sociaux fondamentaux. Les citoyen(ne)s ne devraient pas subir les conséquences d'une dette dont ils ne sont pas responsables.

C'est le rôle de l'IE, au niveau européen et mondial, de promouvoir et de coordonner cette lutte contre ces politiques, et de soutenir les propositions des organisations membres qui demandent un audit de la dette transparent et indépendant, ainsi que la renégociation de la dette.