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Résolution sur les questions relatives à la Région d'Amérique Latine

Publié 25 juillet 2015 Mis à jour 31 mars 2017

Le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Éducation (IE), réuni à Ottawa, au Canada, du 21 au 26 juillet 2015:

1. Réaffirmant l’engagement de l’IE à assurer la défense et la protection des droits humains et syndicaux du personnel de l’éducation;

2. Reconnaissant que, si l’on souhaite consolider la paix et la démocratie, il importe aussi de renforcer le droit à l’enseignement public, de protéger la liberté syndicale et d’étendre les droits sociaux;

3. Reconnaissant également que les organisations syndicales constituent un pôle de résistance appelé à défendre les droits humains et à faire respecter les institutions et les gouvernements populaires élus librement et démocratiquement;

4. Exprime ses plus vives inquiétudes concernant la situation actuelle au Honduras, où le coup d’État de 2009 a ouvert la voie à un processus de violation systématique des droits humains, syndicaux et professionnels garantis par les Conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail. Depuis ce jour, on assiste à un démantèlement de l’enseignement public - une situation qui, à son tour, porte fortement atteinte aux droits sociaux des enfants et des jeunes hondurien(ne)s, en ce compris leur droit d’accéder à l’éducation; et

5. Constate que, faute de s’améliorer, la situation s’est en outre aggravée au détriment des organisations syndicales représentant la communauté enseignante. On assiste actuellement à la persécution systématique des syndicats d’enseignants, orchestrée par le gouvernement en place, au travers de son Ministère de l’Éducation, lequel a supprimé les congés syndicaux, limité le droit de grève et procédé au licenciement abusif de responsables syndicaux/ales et d’enseignant(e)s. De plus, le gouvernement assure la cogestion des institutions d’éducation de la sécurité sociale et de ses ressources financières. Par ailleurs, l’impunité demeure concernant l’enseignante Ilse Ilvania Velasques Rodríguez, assassinée pour avoir bravé la répression politique interdisant le droit de manifester librement.

Prie instamment l’IE de:

6. Continuer à dénoncer auprès de l’ensemble des instances internationales les violations des droits humains et syndicaux perpétrées par le Gouvernement du Honduras et demander aux organisations membres de l’IE à travers le monde de dénoncer dans leur pays la violation de ces droits au Honduras afin de garantir la protection des libertés et des droits syndicaux dans chaque pays; et

7. Déployer une stratégie pour protéger les droits humains et syndicaux, en ce compris des actions de solidarité mondiale entre pays et des campagnes de mobilisation pour exprimer cette solidarité aux niveaux mondial et régional.