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L'engagement indéfectible des syndicalistes de l'éducation dans la lutte contre le travail des enfants dans le monde

Publié 3 avril 2017 Mis à jour 11 avril 2017

L'Internationale de l'Education a réaffirmé son soutien aux initiatives durables visant à éradiquer le travail des enfants dans le monde et a félicité le gouvernement indien d'avoir ratifié deux conventions internationales interdisant le travail des enfants.

Les 30 et 31 mars derniers, le conseil administratif de la Marche mondiale contre le travail des enfants(Marche mondiale) a tenu une réunion à La Haye, aux Pays-Bas, au cours de laquelle elle a défini des stratégies visant à éradiquer le travail des enfants dans le monde et à multiplier plutôt que doubler l'impact des actions.En tant que membre du conseil administratif, l'Internationale de l'Education (IE) a assisté à la réunion de la Marche mondiale, une initiative lancée il y a 20 ans par le prix Nobel et actuel président d'honneur de l'organisation, Kailash Satyarthi.

« Vivre dans un monde où chaque enfant est libre et éduqué et vit en sécurité reste l'objectif de nombreux syndicalistes et militants de la société civile», a déclaré la Secrétaire générale adjointe de l'IE, Haldis Holst. «En coopérant avec des réseaux dynamiques tels que la Marche mondiale contre le travail des enfants et la coalition Stop Child Labour, l'IE permet de mettre en contact les syndicats de l'éducation avec différentes initiatives insufflant des changements sans précédent. »

L'Inde ratifie deux conventions contre le travail des enfants

Au cours de la réunion, les membres du conseil de la Marche mondiale ont été informés que le gouvernement de l'Inde a approuvé la ratification des deux conventions de l'Organisation internationale du Travail (OIT) interdisant le travail des enfants.

Il s'agit d'un pas important vers l'éradication du travail des enfants dans l'un des pays présentant la plus grande population d'enfants travailleurs.Cette décision suit celle du Canada de ratifier la Convention 138 de l'OIT visant à éliminer le travail des enfants en veillant à ce que ceux-ci n'abandonnent pas leurs études prématurément pour aller travailler.

En comptant l'Inde, à ce jour 170 pays ont ratifié la Convention 138 de l'OIT qui instaure un âge minimum pour l'emploi et entrera en vigueur en juillet 2017. Parmi les principaux non-signataires, il convient de citer l'Australie, le Bangladesh, l'Iran, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis d'Amérique.

La Marche mondiale contre le travail des enfants

La Marche mondiale est une plateforme de plaidoyer veillant à ce que le travail des enfants demeure une priorité dans les programmes de développement. Il s'agit d'un réseau dynamique d'organisations de la société civile et de syndicats mettant en oeuvre des plaidoyers et des programmes dans le monde entier pour éradiquer le travail des enfants.

La Marche mondiale lève également des fonds pour sensibiliser les autorités locales à la mise en œuvre des objectifs de développement durable. Ces objectifs ont été adoptés en septembre 2015 par les Etats membres de l'ONU qui ont reconnu le besoin crucial d'assurer une éducation de qualité inclusive et équitable et de promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie pour tou(te)s.

Au travers de ses coalitions régionales et locales, la Marche mondiale développe également le renforcement des capacités dans les actions en justice destinées à mettre un terme au travail domestique des enfants. L'organisation a récemment lancé l'initiative « Child Friendly Villages » (Villages amis des enfants) en Ouganda, semblable à celle des « Child Labour Free Zones » (Zones libres de travail des enfants) défendue par la coalition Stop Child Labour et l' Uganda National Teachers' Union, affilié à l'IE.

Par ailleurs, plus de 60 parlementaires provenant de 35 pays (y compris le Bangladesh, le Ghana et l'Inde) se réuniront les 8 et 9 juillet 2017 prochains à La Haye dans le cadre du second événement de Parliamentarians Without Borders(Parlementaires Sans Frontières). Il s'agit d'une initiative lancée par la Marche mondiale pour encourager les parlementaires de divers pays à prendre des mesures publiques contre le travail des enfants.