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Niger: un enseignant syndicaliste élu à la Commission nationale des droits humains

Publié 4 juillet 2017 Mis à jour 4 juillet 2017

Dans un geste significatif, Almoustapha Moussa, Secrétaire général du Syndicat National des Agents de la Formation et de l'Education du Niger, a été désigné comme représentant des travailleurs/euses à la Commission nationale des droits humains du Niger.

Le Syndicat National des Agents de la Formation et de l'Education du Niger (SYNAFEN) a proposéson Secrétaire général Almoustapha Moussa, proposition acceptée par sa centrale et d’autres centrales syndicales du pays, au poste de représentant des travailleurs/euses au sein de la Commission nationale des droits humains du Niger (CNDH). Almoustapha Moussa a prété serment le 15 juin devant l’Assemblée nationale du Niger, et siègerapendant quatre ans dans cette commission, en compagnie de 8 autres commissaires, membres permanents.

Expliquant sa vision, sa priorité pour les droits humains au Niger, ce militant des droits humains, membre de la coalition au Niger contre la peine de mort, a souligné que « comme enseignant, je suis convaincu qu’il faut assurer le droit à l’éducation, qui constitue un droit fondamental ».

Il a déploré que dans son pays, beaucoup d’enfants n’accèdent pas à l’école, d’où un urgent besoin de « promouvoir le droit à un enseignement public, gratuit et de qualité pour toutes et tous ».

Liberté d’association

Il compte également utiliser sa nouvelle position au sein de la CNDH pour veiller au respect des droits sociaux, économiques et politiques, promouvoir et défendre ces droits, tels que la liberté syndicale, car « c’est  fondamental pour la démocratie ».

Il aussi noté que les ONG se battent malheureusement sans beaucoup de succès pour que les droits humains soient enseignés à l’école au Niger. Il a continué en insistant sur le fait qu’il mettra l’accent sur l’éducation à la non-violence, et plaidera en faveur de l’inclusion des droits humains dans le curriculum des écoles publiques nigériennes.

Contexte

La CNDH figure dans la constitution nationale de 2010, et a été créée par la loi d’août 2012. Chaque année, elle présente un rapport à l’Assemblée nationale sur l’état des droits humains au Niger.