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Amérique du Nord et Caraïbes

Publié 24 mai 2018 Mis à jour 31 mai 2018

Amérique du Nord et Caraïbes

L’affaire Janus vs. AFSCME aux Etats-Unis d’Amérique

Dans le cadre de campagnes plus vastes dirigées par les partis de droite contre les syndicats aux Etats-Unis d’Amérique, plusieurs tentatives ont été menées ces dernières années pour rendre illégale toute législation exigeant que les employé(e)s du secteur public non syndiqué(e)s paient des cotisations pour les services qu’ils/elles reçoivent. Les lois des Etats obligent les syndicats à représenter tou(te)s les employé(e)s dans les unités de négociation collective. Ils doivent par ailleurs défendre les plaintes individuelles des travailleurs/euses, qu’ils/elles soient membres ou non.

L’affaire Janus vs. AFSCME est actuellement examinée par la Cour suprême des Etats-Unis d’Amérique. L’ American Federation of State, County, and Municipal Employees(AFSCME) est un grand syndicat du secteur public, mais l’impact de la décision dépassera largement l’AFSCME et ses membres. Parmi les syndicats concernés figureront deux affiliés de l’IE aux Etats-Unis d’Amérique: l’AFT et la NEA. L’audience a eu lieu le 26 février. Une affaire similaire jugée en 2017 s’est soldée par une égalité des voix à 4 contre 4. Toutefois, depuis que le département sénatorial pour la Justice a approuvé la nomination, sur proposition du Président Trump, de Neil Gorsuch, la Cour suprême est désormais au complet, avec neuf membres.

Si la Cour suprême tranche en faveur de Janus et autorise les travailleurs/euses à profiter des mêmes services que les personnes syndiquées sans payer aucune cotisation, on s’attend à une réduction de la taille et de l’influence des syndicats du secteur public, puisque les « profiteurs » ne paieront plus leur part.

Privatisation du travail des tuteurs/trices à l’Université TELUQ au Québec

Le 10 janvier, des membres de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) de l’Université de TELUQ se sont déclaré(e)s prêt(e)s à partir en grève, le cas échéant, pour protéger leur université de la menace de privatisation. Dans le cadre de mesures de coupes budgétaires, la direction de l’Université de TELUQ a annoncé son intention de retirer aux tuteurs/trices universitaires jusqu’à 75% de leurs tâches. Leur travail serait transféré à des sous-traitants privés, ce qui entraînerait des licenciements et une augmentation du travail précaire dans le secteur.