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Ghana : les syndicats de l’éducation exigent la fermeture complète des écoles pour garantir la sécurité de tous les élèves

Publié 23 mars 2020 Mis à jour 25 mars 2020

Les enseignant·e·s et les éducateur·rice·s du Ghana exhortent le président Akufo-Addo à étendre aux élèves de dernière année la fermeture de quatre semaines des écoles primaires et de deuxième cycle. Cette mesure vise à minimiser la propagation du COVID-19.

Suite aux sept cas déclarés de coronavirus (COVID-19) au Ghana, le gouvernement a interdit, le 21 mars, tout rassemblement public pour les quatre prochaines semaines. Toutes les universités, les écoles secondaires et primaires, tant privées que publiques, ont été fermées jusqu’à nouvel ordre.

Toutefois, les élèves de dernière année du primaire et du secondaire supérieur ont été exclus de l’interdiction et doivent aller à l’école. Il·elle·s doivent respecter les protocoles de distanciation sociale lorsqu’il·elle·s préparent leurs examens, qui commencent respectivement en mai et juin 2020.

Exposé·e·s à des risques inutiles

Il y a actuellement 397.500 élèves en dernière année d’école primaire qui doivent passer l’examen du certificat d’éducation de base (BECE) en juin 2020. En outre, 490.882 élèves supplémentaires doivent passer l’examen de certification scolaire senior d’Afrique de l’Ouest (WASSCE).

Aujourd’hui, les syndicats de l’éducation au Ghana demandent que ces deux groupes d’étudiant·e·s de dernière année soient inclus dans les mesures de fermeture des écoles. Sinon, les étudiant·e·s pourraient être exposé·e·s au risque inutile de contracter le COVID-19, selon les syndicats.

Les syndicats qui font pression sur le gouvernement incluent trois affiliés de l’Internationale de l’Éducation (IE) : la Ghana National Association of Teachers(GNAT), la National Association of Graduate Teachers(NAGRAT) et le Teachers and Educational Workers Union(TEWU). La Coalition of Concerned Teachers, Ghana(CCT-GH) fait également partie des organisations qui mettent en garde contre le danger que représente la fréquentation scolaire pour les étudiant·e·s de dernière année.

Risque pour les enseignant·e·s et le personnel de soutien

Le risque de contagion n’est pas limité aux étudiant·e·s. « Les enseignants et le personnel de soutien qui préparent les élèves aux examens » sont également à risque, selon Thomas T. Musah, Secrétaire général du GNAT. « Plus de 1.000.000 étudiants, enseignants et de personnel non enseignant se réuniront quotidiennement pendant les examens, et c’est sur cette base que nous suggérons au Président d’envisager d’inclure les candidats dans la fermeture. »

Modifier le calendrier des examens

S’exprimant au nom des quatre syndicats concernés, Musah a déclaré que les écoles ne devraient pas être « transformées en centres d’incubation pour le COVID-19 ». Les syndicats ont demandé au gouvernement de suggérer une éventuelle modification du calendrier des examens pour les États membres du Conseil de l’Éducation d’Afrique de l’Ouest (Ghana, Nigeria, Sierra Leone, Liberia et Gambie).

Travaux pour les étudiant·e·s

Il a déclaré que les enseignant·e·s avaient mis à la disposition des élèves des devoirs, des exercices, des manuels et des travaux. En outre, certains enseignant·e·s ont créé des plates-formes avec les parents pour donner des devoirs aux élèves afin de les préparer correctement aux examens.Musah a félicité le Président Akufo-Addo pour les mesures prises jusqu’à présent afin de freiner la propagation du virus dans le pays, citant l’engagement financier de 100 millions de dollars du gouvernement comme une initiative louable.