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Papouasie–Nouvelle-Guinée : les fermetures d’écoles sont étendues pour limiter le COVID-19 à un seul cas

Publié 6 avril 2020 Mis à jour 7 avril 2020

Alors que toutes les écoles et universités sont fermées depuis le 23 mars dans le cadre des mesures prises par le pays pour empêcher la propagation du COVID-19, la Papua New Guinea Teachers' Association discute avec le gouvernement des moyens de garantir une éducation de qualité et un retour en toute sécurité des enfants et des enseignant·e·s dans les écoles.

Le 2 avril, le gouvernement de Papouasie–Nouvelle-Guinée a prolongé de deux mois supplémentaires la fermeture et l’arrêt des établissements scolaires, prolongeant ainsi l’état d’urgence de 14 jours initialement déclaré le 23 mars. Les mesures du gouvernement, prises pour lutter contre la pandémie mondiale de COVID-19, incluent un couvre-feu imposé aux quelque huit millions d’habitants du pays, une restriction des déplacements à l’intérieur du pays et la fermeture de toutes les écoles et universités.

Le pays a enregistré son premier cas confirmé de COVID-19 le 20 mars, un cas importé d’un mineur étranger envoyé en Australie pour y être soigné.

Malgré cela, les spécialistes de la santé publique et les agent·e·s en charge du développement avertissent que les taux élevés de pauvreté, la mauvaise nutrition, les services de santé médiocres et les problèmes de santé préexistants tels que la tuberculose rendent la population très vulnérable à la maladie.

Cependant, comme il n’y a eu qu’un seul cas, il pourrait y avoir un certain assouplissement des mesures, a laissé entendre le Secrétaire général de la Papua New Guinea Teachers' Association(PNGTA), Ugwalubu Mowana.

« Nous sommes favorables à la réouverture des écoles dans une certaine mesure et, étant donné que toutes les précautions nécessaires sont prises, à ce qu’un certain degré d’enseignement et d’apprentissage puisse avoir lieu au profit des élèves », a-t-il expliqué.

La PNGTA enverra une lettre au gouvernement pour lui proposer des moyens de permettre un certain niveau d’enseignement et d’apprentissage dans les écoles.

Elle a déjà exhorté les autorités publiques à allouer un montant adéquat de moyens financiers au Ministère de l’Éducation afin de garantir la pérennité de l’enseignement et de l’apprentissage, des ressources et du développement des programmes.

« Mon syndicat souligne que les enseignants et enseignantes devraient être davantage utilisés pour sensibiliser leurs communautés ». a souligné M. Mowana. « Il est particulièrement important d’éduquer les populations rurales à propos du COVID-19 ».