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Internationale de l'Education
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Espagne: La rentrée scolaire marquée par des manifestations d’enseignant(e)s

Publié 16 septembre 2011 Mis à jour 20 septembre 2011

Les représentant(e)s des principaux syndicats d’enseignants en Espagne ont demandé au gouvernement central socialiste de « prendre un engagement ferme » contre les coupes drastiques dans les budgets de l’enseignement public, imposées par les autorités des communautés autonomes du pays, majoritairement conservatrices.

Les dirigeant(e)s des syndicats affiliés à l’IE, la FETE-UGT, la CC.OO. et la FE-STES, se sont rendu(e)s ensemble au Ministère de l’Education à Madrid, le 15 septembre, pour remettre une déclaration conjointe au Secrétaire d’Etat à l’Education et à la Formation, Mario Beder.

Cette déclaration pour la défense des écoles publiques explique la manière dont « le gouvernement s’en prend durement au système d’enseignement public pour répondre à la crise. Rien que pour cette année, notre budget national de l’éducation sera amputé de 2 milliards d’euros. »

Les communautés autonomes les plus touchées par les coupes budgétaires sont Madrid, la Galice, la Catalogne, Castille-la-Manche et la Navarre.

Dès la rentrée scolaire, ces réductions budgétaires entraîneront le licenciement de 3.000 enseignant(e)s temporaires à Madrid - un chiffre qui vient s’ajouter aux 1.500 enseignant(e)s ayant déjà perdu leur emploi l’année dernière. Les salaires des enseignant(e)s ont également diminué de cinq à dix pour cent au cours de l’année dernière.

Parallèlement à cela, le nombre d’élèves par enseignant(e), et donc par classe, a augmenté de cinq pour cent, et deux heures de cours supplémentaires par semaine ont été ajoutées à l’horaire des enseignant(e)s à partir du début de l’année scolaire.

Les syndicats ont soutenu que cette augmentation du nombre d’heures de cours ne peut s’appliquer qu’au détriment des heures d’encadrement pédagogique et du temps consacré à la préparation des leçons, deux facteurs essentiels qui contribuent à garantir la qualité de l’enseignement.

Un enseignant victime de la vague de licenciement à Madrid a déclaré: « S’il n’y a pas d’argent, alors il n’y en a pour personne. Pourquoi prélever 80 millions d’euros sur les salaires des enseignant(e)s du secteur public alors que, au même moment, 90 millions d’euros de subsides sont octroyés aux écoles privées ? »

Les syndicats espagnols insistent sur le fait qu’ils poursuivront leur mouvement de protestation tant que les communautés autonomes ne mettront pas un terme aux coupes budgétaires.

Des manifestations sont organisées dans l’ensemble du pays le 20 septembre, date qui coïncide avec le début de l’année scolaire. Le 22 octobre, une marche pour l’enseignement sera organisée à Madrid sous le slogan « Journée de lutte pour la défense de l’enseignement public ».