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Argentine : signature d'un important accord paritaire entre le ministère de l'Education et la CTERA

Publié 12 juin 2020 Mis à jour 27 novembre 2020

Le gouvernement argentin et la CTERA, une organisation membre de l'Internationale de l'Éducation, ont signé un important accord paritaire pour réajuster le travail éducatif pendant le confinement et mettre fin à la surcharge de travail causée par le télétravail.

L'accord propose pour la première fois une définition du droit à la déconnexion et engage le ministère de l'Éducation à investir dans la distribution de matériel technologique pour l'enseignement à distance. Le ministre, Nicolás Trotta, a annoncé l'inclusion du personnel éducatif dans la relance du plan Conectar Igualdad(Connecter l’égalité). La Banco de la Nación(Banque de la Nation) ouvrira une ligne de crédits pour les travailleur·euse·s de l'éducation afin qu'il·elle·s puissent acheter des ordinateurs et du matériel technologique.

Il est juste de reconnaître que le travail virtuel a considérablement modifié les horaires de travail, les possibilités de repos et le respect de la vie privée des travailleur·euse·s de l'éducation.

L'accord paritaire a été signé par vidéoconférence par le ministre de l'Éducation de l'Argentine, Nicolás Trotta, la secrétaire générale de la CTERA, Sonia Alesso, et son secrétaire adjoint, Roberto Baradel. L'accord porte également la signature de SADOP, le syndicat des travailleur·euse·s de l'enseignement privé.

Voici les principaux points de l'accord :

  • Il reconnaît formellement tout le travail effectué en quarantaine comme « un travail d'enseignement dans un contexte virtuel, hors classe et assuré dans des milieux extérieurs à l'établissement d'enseignement ».
  • Il établit le respect « d'un temps de travail équivalent à la charge horaire déterminée par le poste » sans surcharge due aux circonstances exceptionnelles.
  • Il reconnaît le « droit à la préservation de la vie privée et familiale et au repos » en termes horaires.
  • Il n'admet aucun changement négatif dans la rémunération convenue et garantit la jouissance des licences.
  • Il soulève la nécessité de réorganiser les tâches de direction et de supervision de manière que les charges administratives ne prennent pas de temps sur la préparation et la diffusion du contenu pédagogique.
  • Il garantit la couverture des risques professionnels, en cas d'accident ou de maladie.
  • Il comprend le droit à la déconnexion numérique.
  • Il élargit les actions de formation des enseignant·e·s avec la participation des organisations syndicales.

L'application de l’accord est immédiate et de durée temporaire, en réponse aux défis dus à la crise de la COVID-19 pour le monde de l'éducation.

De même, il a été convenu d’organiser une nouvelle réunion du ministère et des syndicats dans les 30 jours suivant la signature de l’accord pour contrôler son application.

Comme prochaine étape, la CTERA a proposé aux autorités éducatives de convoquer une commission technique de la rémunération pour discuter d'une réévaluation nécessaire des salaires, compte tenu des effets de la crise économique déclenchée par la pandémie.