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Jordanie : les enseignants syndicalistes libérés, mais la pression sur le gouvernement se poursuit

Publié 24 août 2020 Mis à jour 31 août 2020

L’Internationale de l’Éducation se félicite de la libération des dirigeant·e·s syndicaux·ales de l’éducation détenus en Jordanie, après une campagne mondiale concertée mettant en lumière leur situation.

Le 23 août, les membres du conseil d’administration de la Jordanian Teachers’ Association (JTA) ont été libéré·e·s de prison, où ils étaient retenu·e·s depuis juillet. Les dirigeant·e·s de la JTA ont été arrêté·e·s par les forces de sécurité le 25 juillet, et l’Internationale de l’Éducation a exhorté les autorités jordaniennes à libérer les syndicalistes. Cette libération est due à la législation jordanienne qui limite à 30 jours la détention des syndicalistes.

Le pouvoir de la solidarité mondiale

Pour l’Internationale de l’Éducation, la couverture médiatique mondiale, les déclarations des syndicats mondiaux et des organisations de défense des droits humains, y compris les Nations Unies, les lettres, la pétition en ligne LabourStart et les campagnes de médias sociaux ont exercé une pression importante sur le gouvernement jordanien.

Comme la nouvelle année scolaire débute la semaine prochaine dans le pays, le gouvernement pourrait également vouloir éviter de nouvelles protestations des enseignant·e·s.

Plaidoyer pour la libération d’autres enseignant·e·s

L’Internationale de l’Éducation va maintenir la pression sur les autorités jordaniennes car il y a encore beaucoup d’autres enseignant·e·s, journalistes et militant·e·s en détention. La fédération syndicale internationale continuera également à protester contre la décision du gouvernement de fermer les bureaux du syndicat pendant deux ans et d’interdire aux membres du conseil d’administration de la JTA de représenter les enseignant·e·s.

Actions visant à obtenir la réouverture des bureaux de la JTA

L’Internationale de l’Éducation continuera son plaidoyer jusqu’à ce que les autres enseignant·e·s détenu·e·s soient libéré·e·s et que les bureaux et les antennes de l’association soient rouverts. Elle le fera, avec les organisations de la société civile et les groupes de défense des droits humains, et en plus de son appel d’action urgente en faveur des militant·e·s détenu·e·s.

L’Internationale de l’Éducation reste sérieusement préoccupée par le fait que les enseignant·e·s en Jordanie, en tant que fonctionnaires, sont empêché·e·s de former des syndicats, ce qui est contraire aux normes internationales du travail.