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Internationale de l'Education
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Liban: Les enseignant(e)s exigent une augmentation du salaire minimum

Publié 19 octobre 2011 Mis à jour 20 octobre 2011

Le Teacher Unions’ Coordination Committee of Lebanon, qui comprend les affiliés de l'IE, le Teachers Syndicate in Lebanon (TSL) et la League of Public Secondary School teachers in Lebanon (LPESPL), ont émis une déclaration commune pour confirmer une grève nationale et un sit-in devant les bureaux du Conseil des Ministres, le 19 octobre, afin de s'opposer aux augmentations salariales qui ont été décidées par le gouvernement.

A la suite du sit-in massif, le gouvernement a accepté de rencontrer les syndicats d'enseignants qui demandaient d'être inclus au sein de la Commission chargée de la révision des salaires.

Les syndicats d'enseignants exigent que les autorités nationales amendent les propositions et offrent une augmentation de salaire égale au taux d'inflation. Ils rejettent également des propositions d'introduire de nouvelles taxes. L'action de grève a démontré l'unité de tous/toutes les enseignant(e)s du primaire et du secondaire, tant dans le secteur public que privé.

En dépit de l'expérience d'autres pays où un salaire minimum a été introduit, le secteur privé libanais a fait campagne contre le salaire minimum au sein de plusieurs sociétés, s'inquiétant que les coûts les forceraient à licencier des travailleurs/euses ou à fermer leur entreprise.

Initialement, les dirigeants du General Labour Council(GLC) ont averti que l'intransigeance du secteur privé démontrait son soutien à des politiques qui appauvrissaient le peuple libanais. Le GLC a dit qu'il contrerait ces politiques en convoquant une grève générale.

Des plans antérieurs de grève générale au Liban (12 octobre) ont été écartés, parce que le gouvernement a accepté de répondre à une majorité des demandes présentées par les syndicalistes, y compris les travailleurs/euses de l'éducation.

A cette période, les dirigeants du GLC ont déclaré que les syndicats suspendaient leur action de grève au nom de la paix civile, mais qu'ils n'écartaient pas d'organiser des actions de protestation à une date ultérieure, si le gouvernement n'honorait pas ses engagements.

Pour tenter de donner plus de poids à leurs revendications salariales, les syndicats d'enseignants se sont ralliés au GLC. Toutefois, la situation a éclaté lorsqu'il est apparu que les négociations de dernière minute entre le gouvernement et le GLC excluraient les syndicats d’enseignants, malgré l'accord conclu avec le GLC d'en référer aux partenaires avant d'accepter ou de rejeter toute proposition gouvernementale.

Les négociations entre le GLC et le gouvernement ont débouché sur des augmentations salariales qui, comme insistent les syndicats d'enseignants, auraient dû être refusées, étant donné qu'elles ne bénéficient ni au secteur public, ni au secteur privé. Par exemple, les personnes gagnant plus de 1.800.000 LL n'ont pas droit à une augmentation salariale, comme si elles n'étaient pas affectées par l'augmentation des taux d'inflation.

La Présidente de l'IE, Susan Hopgood, a déclaré: « L'IE salue la décision des autorités libanaises d'écouter le message des syndicats, en vue d'augmenter le salaire minimum national. Nous encourageons le gouvernement à tenir sa promesse et à approfondir ses efforts dans le cadre du dialogue social pour assurer une rémunération et des conditions de travail décentes à tous les éducateurs et tous les travailleurs. »