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Internationale de l'Education
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Allemagne: les syndicats revendiquent une plus grande égalité des chances dans l’éducation

Publié 7 décembre 2011 Mis à jour 14 décembre 2011

Le Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft (GEW), l’un des affiliés de l’Internationale de l’Education en Allemagne, a appelé à davantage d’efforts concertés pour garantir une plus grande égalité des chances dans l’éducation dans l’ensemble du système scolaire diversifié en Allemagne.

Lors de la publication des premiers résultats du Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (communément appelé « tests PISA ») il y a dix ans, les responsables politiques de l’éducation en Allemagne se sont engagés à déployer des efforts considérables pour améliorer le système éducatif allemand et veiller à ce que les élèves de tous les milieux et couches de la société bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour réussir.

Le GEW constate, néanmoins, que peu de choses ont changé, dix ans plus tard. « Même dix ans après PISA, les problèmes inhérents à l’éducation allemande ne sont pas résolus. L’absence d’égalité des chances est la plaie ouverte du système scolaire allemand – une plaie qui ne se cicatrise toujours pas », a affirmé Marianne Demmer, experte en politique éducative et Vice-présidente du GEW. Bien que les ministres de l’Education aient fait preuve d’initiative, leurs activités ont, jusqu’à présent, largement misé sur le mauvais cheval, a-t-elle indiqué. Les résultats de ces efforts malencontreux sont évidents, a-t-elle ajouté: « En Allemagne, il n’a pas été possible de briser le lien étroit entre le milieu social et la réussite scolaire. Plus de 20 % des élèves âgés de 15 ans ne possèdent pas les suffisantes compétences en lecture et en écriture pour réussir dans les affaires et la vie quotidienne. »

Le GEW plaide activement en faveur de changements politiques immédiats en vue de mettre en œuvre les principes d’un système éducatif inclusif, orienté vers « une école pour tous les enfants ». Le syndicat plaide, depuis des années, en faveur de plusieurs mesures, notamment le renforcement de l’éducation de la petite enfance, le développement d’activités journalières dans un système éducatif inclusif, et une culture moderne d’enseignement et d’apprentissage qui contribuerait à soutenir tous les enfants et les jeunes de la façon la plus personnalisée possible.

Ulrich Thöne, Président du GEW et Vice-président du Comité syndical européen de l’éducation (CSEE), a également précisé que la stratégie du gouvernement visant à mettre uniquement l’accent sur l’évaluation et ses résultats n’avait pas donné – comme on pouvait s’y attendre – les résultats escomptés. « Il évalue sans cesse, mais aucun lien systématique n’est établi avec d’autres questions en matière de développement scolaire et de formation des enseignants », a-t-il souligné. « Les enseignants et les travailleurs de l’éducation ont été soumis, depuis des années, à des pressions croissantes en faveur de réformes et de changements, mais les ressources financières et humaines nécessaires ne sont pas disponibles. Faute de financement adéquat, il ne peut y avoir aucune amélioration satisfaisante de l’éducation! »