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Internationale de l'Education
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Les chargé(e)s de communication des syndicats mondiaux œuvrent ensemble en temps de crise

Publié 20 janvier 2012 Mis à jour 25 janvier 2012

Lors de sa réunion récente à Londres, le Groupe de travail sur la communication des Syndicats mondiaux, composé de représentant(e)s de l'IE, la Confédération syndicale internationale (CSI), l'Internationale des services publics (ISP), la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), l'UNI et d'autres fédérations syndicales internationales, a affirmé que, dans le climat économique actuel et au vu des nombreuses attaques contre les droits des travailleurs/euses, il était temps que les syndicats des secteurs public et privé s'unissent de manière solidaire et défendent les services publics qui bâtissent des communautés fortes, équitables et durables pour le bien de toutes et tous.

« Il est temps de donner une réponse mondiale aux gouvernements qui poursuivent des mesures transférant le poids économique et social de la crise économique sur les épaules des travailleuses et des travailleurs », a déclaré David Cockroft, Secrétaire général de l'ITF et président du Groupe de travail.

Peter Waldorf, Secrétaire général de l'ISP, qui participait également à la réunion, a conclu: « En Egypte, aux Etats-Unis, en Grèce, au Royaume-Uni et ailleurs, les travailleuses et les travailleurs exigent un monde dans lequel des salaires équitables, des emplois décents, des services publics essentiels et la voix des citoyens soient davantage valorisés que les coupes budgétaires, les primes des sociétés et les monopoles médiatiques ».

Dans le cadre de la campagne mondiale pour des services publics de qualité, le National Nurses United(NNU), le plus gros syndicat des infirmiers/ères accrédité(e)s aux Etats-Unis (avec 170.000 membres) a récemment lancé une campagne mondiale pour soutenir l'introduction d'une taxe sur les transactions financières. Selon le syndicat, un tel instrument pourrait aider à rembourser les dégâts causés par les banques ces dernières années. La CSI et les Syndicats mondiaux ont plaidé pour l'introduction d'une telle taxe depuis le début de la crise économique actuelle. Ce projet est maintenant soutenu par de nombreux gouvernements, en particulier en Europe, comme moyen de faire payer au secteur financier sa part du coût des services publics qu'il utilise et comme moyen de contrôler son revenu excédentaire.

Chuck Idelson, Directeur des Communications au NNU, a présenté les différentes initiatives que les membres syndicaux ont entreprises pour la campagne:

En rapport avec le mouvement « Occupy Wall Street », par exemple, NNU a produit une vidéo de campagne exigeant que les banquiers soient tenus responsables de leurs actions.

Passant du niveau national au niveau mondial, une délégation d'infirmiers/ères était présente pour la réunion du G20 à Cannes. Elle a mené une action de protestation avec la participation de l'acteur Bill Nighy, exigeant que les dirigeants mondiaux introduisent une taxe sur les transactions financières au niveau mondial.

Des initiatives locales ont été prises dans le cadre de la campagne pour des services publics de qualité. Des manifestations et des ateliers ont notamment eu lieu dans des villes du monde entier, par exemple à Durban et à Bangkok.

Les recommandations et les rapports de la réunion du Groupe de travail seront discutés par le Conseil des syndicats mondiaux, qui se réunira à Genève la semaine prochaine en vue de déterminer le plan d'action collectif à suivre sur ces questions.