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Internationale de l'Education
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Swaziland: un syndicat exige la réintégration de 1.200 enseignant(e)s licencié(e)s

Publié 5 mars 2012 Mis à jour 8 mars 2012

La Swaziland National Association of Teachers (SNAT), un affilié national de l'IE, a condamné la décision des autorités de licencier 1.200 enseignant(e)s du primaire en raison de la crise financière qui frappe ce royaume.

Cette décision entre en contradiction totale avec la politique éducative nationale suivie auparavant. L'année dernière, le Swaziland employait 3.000 enseignant(e)s sous contrat d'un an renouvelable, avec promesse d'embauche définitive.

Une situation révoltante

« Nous avons rencontré le gouvernement et l'avons informé de cette situation révoltante », a déclaré Muzi Mahlanga, Secrétaire général de la SNAT. « La SNAT a exhorté le gouvernement à réintégrer tous les enseignants licenciés dans leur fonction. Si les autorités ne répondent pas à notre revendication, nous engagerons une action de masse qui se soldera par la fermeture des écoles ou un ralentissement des activités scolaires. »

Appel à l'investissement financier

La Coordinatrice principale de l'IE Afrique, Assibi Napoe, a déclaré: « L’IE ne laissera jamais l'éducation être sacrifiée sur l'autel de la crise. Nous voulons réaffirmer que l'éducation est la réponse à la crise économique et financière actuelle. C'est la raison pour laquelle nous demandons aux autorités swazies de ne pas revenir sur leurs promesses, de réintégrer les enseignantes et les enseignants dans leur fonction et de leur assurer une formation appropriée. Un investissement considérable doit être réalisé dans l'éducation publique de qualité afin de permettre à des citoyennes et des citoyens instruits d'apporter leur précieuse contribution à la société. »

La SNAT a été l'une des principales forces d'opposition au roi Mswati III, dernier monarque absolu d'Afrique sub-saharienne. Ce dernier baigne dans le luxe et l'opulence, alors que 70% de la population qu'il dirige vit dans une pauvreté absolue et gagne moins de 2 dollars américains par jour.

Le gouvernement swazi n'a pas non plus honoré sa promesse de payer les frais de scolarité des enfants pour leur permettre d'accéder gratuitement à l'enseignement primaire, ni celle d'apporter une aide aux enfants orphelins du SIDA pour leur permettre d'aller à l'école.