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Internationale de l'Education
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Les points de vue de l’OCDE et de la Banque mondiale divergent en matière de politique éducative - blog

Publié 4 avril 2012 Mis à jour 5 avril 2012

Les mécanismes de choix bénéficiant d’un financement public contribuent à surmonter l’échec scolaire et à réduire les inégalités, selon une nouvelle étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le choix de l’établissement scolaire et l’équité.

Les résultats de cette étude révèlent une « confrontation » entre les deux principales institutions mondiales – l’OCDE elle-même et la Banque mondiale (BM), selon le blog(en anglais) de Karen Mundy, professeure agrégée à l’Université de Toronto et coprésidente de l’Alliance canadienne de la Campagne mondiale pour l’éducation.

Karen Mundy explique que les derniers rapports de la BM, qui contrastent nettement avec les conclusions de l’OCDE, préconisent « une offre privée comme remède miracle pour améliorer les résultats scolaires ». Le dénommé System Assessment and Benchmarking Education for Results(Evaluation et comparaison sur la base de critères de référence des résultats dans le domaine de l’éducation – SABER), un nouveau programme de soutien aux partenariats public-privé dans l’éducation promu par la BM dans le cadre de la nouvelle Stratégie d’éducation pour 2020, l’illustre parfaitement.

L’égalité des chances est fondamentale

Karen Mundy met en avant l’exemple du Chili, où les politiques nationales soutiennent une scolarité privée à travers un vaste système de chèques-éducation. Ceci permet à l’État de payer les établissements scolaires privés et municipaux directement sur la base de l’assiduité des élèves.

« Selon la Banque (mondiale), les écoles du secteur privé continuent d’être décrits comme des établissements susceptibles d’améliorer la qualité des résultats d’apprentissage des enfants, malgré les preuves limitées de leur contribution à un meilleur apprentissage au Chili. Mais pourquoi? » déclare Karen Mundy.

Elle poursuit: « Nous devrions tous nous interroger sur la manière dont deux institutions publiques mondiales peuvent tirer des conclusions politiques tellement différentes des éléments de preuve».

La flexibilité, l’environnement compétitif et les écoles autonomes sont quelques-unes des idées essentielles mise en évidence dans les rapports de la BM, alors que l’étude de l’OCDE met l’accent sur le principe d’égalité des chances et l’accès équitable à l’enseignement.

« A l’instar de l’OCDE, mes collègues chiliens ont conclu que l’accès à une éducation de qualité pour tous ne relève pas tant du choix, mais davantage de bons enseignants », conclut Karen Mundy.

Pour lire l’intégralité du rapport (en anglais), « School choice and equity: Current policies in OECD countries and a literature review »(« Choix de l’établissement scolaire et équité: politiques actuelles dans les pays de l’OCDE et étude documentaire », février 2012), veuillez cliquer ici.

Pour lire le rapport de la Banque mondiale sur le programme SABER (en anglais), « Framework for Engaging the Private Sector in Education» (« Cadre pour engager le secteur privé dans l’éducation »), veuillez cliquer ici.