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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

L’IE veille à ce que les préoccupations des enseignants soient prises en compte

Publié 25 juillet 2012 Mis à jour 27 juillet 2012

Les dernières modifications viennent d’être apportées à l'édition 2013 de l’enquête internationale sur l’enseignement et l’acquisition de connaissances de l’Organisation de coopération et de développement économiques, connue sous le nom de « TALIS ».

Le second cycle de l’enquête TALIS a débuté et les résultats de la première édition ont été publiés en 2008. Le caractère unique de TALIS tient au fait que c’est la seule étude internationale qui recueille le point de vue des enseignants et des chefs d’établissement sur leur développement professionnel, leur satisfaction professionnelle, leur appréciation et leur attitude vis-à-vis de l’enseignement et de la direction. Alors que 24 pays membres et non membres de l’OCDE avaient participé à l’enquête TALIS en 2008, l’édition 2013 compte 36 pays participants, ce qui représente une augmentation importante en termes de participation des pays, mais aussi de l’importance de TALIS pour les enseignants et leurs organisations.

Étant donné l’importance que revêt TALIS pour les enseignants du monde entier et pour la manière dont les pays élaborent leurs politiques à l’égard des enseignants, l’Internationale de l’Éducation s’est assurée que son point de vue serait représenté au sein du Conseil des pays  participants à l’enquête TALIS. Lors du lancement de TALIS, l’IE a créé un sous-groupe de membres de l’IE dans le cadre de la Commission consultative syndicale auprès de l’OCDE (TUAC). Ce groupe a fait en sorte que les enseignants des pays participants aient leur mot à dire dans l’élaboration des questionnaires de TALIS.

Les résultats de la dernière enquête TALIS étaient intéressants parce qu’ils soulignaient l’importance de l’« autoefficacité » des enseignants, un terme qui décrit la confiance qu’a un enseignant dans le fait qu’il apporte un plus à l’apprentissage des jeunes. Toutefois, l’inquiétude portait sur le fait que l’enquête TALIS originale n’insistait pas suffisamment sur l’utilisation et l’abus des évaluations des enseignants par les chefs d’établissement.

L’IE a suivi de près l’élaboration des questionnaires destinés aux enseignants et aux chefs d’établissement pour le cycle TALIS de 2013. Elle s’est assuré une participation constante au sein du Conseil des pays participants à TALIS et a travaillé d’arrache-pied pour faire en sorte que les préoccupations des enseignants soient reflétées dans les questions.

En fait, plusieurs modifications importantes ont été adoptées à la suite des interventions de l’IE. Les changements qui sont probablement les plus significatifs concernaient l’évaluation des enseignants ; en effet, dans ce domaine, les questions sont passées d’une approche neutre de l’évaluation et du retour d’information à la recherche d’avis positifs des enseignants concernant ce qui fonctionnent pour eux. Comptent également au nombre des changements importants un accent plus prononcé sur ce qui est bénéfique au développement professionnel des enseignants et une mise en évidence plus claire du point de vue des enseignants sur le comportement des élèves et sur la discipline.

Une série de pays a élaboré un questionnaire national supplémentaire ; c’est notamment le cas des États?Unis, où les syndicats d’enseignants sont extrêmement inquiets de l’impact désastreux des tests sur l’horaire des enseignants. Bien qu’il soit trop tard pour le cycle TALIS de 2013, il a été convenu que la proposition américaine d’introduire des questions sur les tests serait publiée sur le site web de l’OCDE consacré à TALIS afin d’inviter d’autres pays à inclure ces questions.

Le débat n’est pas clos sur la question de savoir si les résultats d’enquêtes internationales seront utilisés contre les enseignants par les gouvernements. Souvent, ce ne sont pas les résultats des enquêtes proprement dits qui posent problème, mais bien l’utilisation sélective et politique qu’en font les gouvernements. Dans le cas de TALIS, l’IE s’est fixé pour priorité première de faire en sorte que ce ne soit pas le cas. De nombreux affiliés de l’IE ont également collaboré avec leur gouvernement afin de veiller à ce que les résultats de TALIS ne soient pas mal interprétés. Un certain nombre d’affiliés recommandent à leurs membres de répondre aux questionnaires. Grâce à sa position au sein du Conseil TALIS, l’IE veillera à ce que le rapport reflète fidèlement le point de vue des enseignants.

John Bangs, consultant principal de l’Internationale de l’Éducation et président du groupe de travail Politique en matière d’éducation, de formation et d’emploi de la TUAC, précise que : « Le plus important en ce qui concerne l’enquête TALIS 2013 est que ses résultats ne soient pas la propriété exclusive des gouvernements. Dans la mesure où l’enquête concerne le point de vue des enseignants, les premiers destinataires de TALIS devraient être les enseignants eux-mêmes et leurs syndicats, de sorte que la profession puisse élaborer elle-même une politique pour les enseignants. La participation à TALIS est souvent la meilleure façon d’y parvenir. L’IE est prête à dispenser des conseils à ses affiliés sur TALIS et sa mise en œuvre. »

Les questionnaires seront distribués aux écoles en octobre-novembre 2012 et les premiers questionnaires seront diffusés aux pays de l’hémisphère sud.

Pays participants à TALIS 2013

(Pays membres de l’OCDE) Australie, Belgique (Flandre), Canada,(Alberta), Corée, Chili, Danemark, Espagne, Estonie, États?Unis, Finlande, France, Islande, Israël, Italie, Japon, Mexique, Pays?Bas, Pologne, République tchèque , Royaume-Uni (Angleterre), Suède.

(Pays non membres de l’OCDE) Abu Dhabi, Brésil, Bulgarie, Croatie, Lettonie, Malaisie, Roumanie, Serbie, Singapour, Shanghai.