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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Développer les compétences des enseignant(e)s pour une éducation de qualité en Afrique

Publié 24 juillet 2013 Mis à jour 26 juillet 2013

La condition du personnel enseignant, les initiatives de formation dans le secteur ainsi que les opportunités de développement des enseignant(e)s en Afrique sont autant de questions qui ont été soulevées à l'occasion de la Conférence panafricaine sur le développement des enseignant(e)s (PACTED III). Organisé à Addis-Abeba (Ethiopie) les 16 et 17 juillet, l'événement entendait également positionner l'IE en tant que partenaire dans le cadre de la mise en œuvre et la coordination de PACTED.

Irene Duncan Adanusa, Vice-présidente de l'IE, et Peter Mabande, du Centre panafricain des enseignants affilié à l'IE, étaient présents. Des ministres et des fonctionnaires de haut rang issus de 18 pays, ainsi que des représentant(e)s de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique, la Banque de développement africaine, l'UNESCO, l'UNICEF, et des organisations de la société civile, ont également assisté à l'événement.

Améliorer la condition du personnel enseignant - une nécessité

Dans son allocution d’ouverture(en anglais), la Vice-présidente de l'IE a mis en exergue les conditions à remplir pour parvenir à l'éducation de qualité: recrutement des enseignant(e)s, éducation et développement des enseignant(e)s, motivation du personnel, et dialogue social.

« Tout comme aucune nation n'est en mesure de s'élever au-delà du niveau de son système éducatif, aucun système éducatif n'est en mesure de s'élever au-delà du niveau de ses enseignantes et enseignants, » a déclaré Irene Duncan Adanusa. « Dès lors, l'éducation ne peut opérer de véritable transformation sans une évolution de la perception des enseignantes et enseignants par la société et sans une réévaluation de leur travail. »

Elle a poursuivi en soulignant que, pour mettre en place des systèmes éducatifs efficaces, l'Afrique se devait d'investir dans les enseignant(e)s au travers d'une formation de qualité, en respectant leur professionnalisme, en récompensant et en reconnaissant celles et ceux qui accomplissent leur travail avec efficacité et efficience, et en améliorant le moral et la motivation du personnel.

Duncan Adanusa a du reste informé les participant(e)s au sujet de l'initiative de l'IE « Mobilisation pour l’éducation de qualité » qui sera lancée le 4 octobre.

Le Chef du Secrétariat de l'Equipe spéciale internationale sur les enseignants pour l'EPT, Edem Adubra, a également proposé un compte-rendu sur la mise en œuvre de la Feuille de route continentale sur le développement des enseignant(e)s.

Ont en outre été portées au débat la question de l'inclusion de représentant(e)s de la société civile au sein du Comité de pilotage PACTED ainsi que l'adoption d'une recommandation.

Appel à un dialogue social plus intense

Si l'IE a bénéficié d'un soutien marqué de la part de certains Etats membres et partenaires tels que l'Algérie, le Ghana, le Kenya, le Sénégal, le Togo, la Zambie, l'UNESCO, et l'UNICEF, le dialogue social ne donne toujours pas satisfaction.

« Nous sommes ravis d'entendre que les enseignantes et enseignants sont reconnus comme étant indispensables à la réalisation de l'éducation de qualité, » a déclaré Assibi Napoe, Coordinatrice régionale principale de l'IE pour l'Afrique. « Au niveau local toutefois, nous déplorons que la Commission de l'Union africaine n'ait pas jugé nécessaire d'impliquer les organisations d'enseignants dans le processus PACTED, et tout particulièrement le Bureau régional de l'IE en Afrique – cette dernière étant considérée comme une organisation internationale. »

Elle a précisé que les participant(e)s à la Conférence recommandaient vivement l'organisation, d'ici la fin de l'année, d'une table ronde sur le thème du dialogue social avec les ministres de l'Education.