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Internationale de l'Education
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Suède: « Cette année, tout le monde aime les enseignant(e)s »

Publié 11 novembre 2014 Mis à jour 13 novembre 2014

Gustav Fridolin, le nouveau Ministre de l’Education suédois, récemment élu, Gustav Fridolin, a l’intention d’apporter son appui à la reconstruction de la profession enseignante. Il veut empêcher que les femmes et hommes politiques n’imposent aux enseignant(e)s ce qu’elles/ils doivent enseigner et la manière d’enseigner.

Dans un discours prononcé lors du Congrès du syndicat de l’éducation Lärarförbundet, Fridolin, qui a été enseignant lui-même, a souligné l’importance que le Gouvernement accorde au développement de l’éducation de la petite enfance.

En outre, les enseignant(e)s suédois(es) peuvent aspirer à une amélioration de leurs conditions d’emploi. Le pays s’attend à une pénurie de 43.000 enseignant(e)s d’ici à 2020. Le Gouvernement et Lärarförbundet admettent que la profession enseignante doit représenter un choix de carrière attrayant pour les jeunes.

Lärarförbundet, qui est le plus grand affilié syndical de l’Internationale de l’Education (IE) dans les pays nordiques et compte 235.000 membres, a tenu son Congrès quadriennal.

Dans son allocution, Eva-Lis Sirén, Présidente du Lärarförbundet, a déclaré aux délégué(e)s qu’elle gardait espoir que le nouveau gouvernement respecterait les promesses qui avaient été faites pendant la campagne électorale. Le gouvernement précédent a mené des réformes éducatives qui n’ont pas toujours été soutenues par la profession enseignante. La charge de travail des enseignant(e)s a augmenté tandis que les salaires sont restés bas comparés aux pays voisins. Le pays a été stupéfait de voir son score chuter brutalement dans le cadre des résultats de l’évaluation PISA 2013, ce qui a replacé l’éducation au programme politique du pays. Soixante pour cent des électeurs/trices  ont indiqué que leur vote aux élections parlementaires de septembre dernier avait été déterminé par la priorité que les différents partis étaient disposés à accorder à l’éducation.

« Cette année tout le monde aime les enseignantes et enseignants », a déclaré Sirén en citant un article publié dans l’un des principaux journaux suédois, qui analysait les résultats des élections et concluait que les enseignant(e)s suédois(es) étaient les réels gagnant(e)s des récentes élections. « C’est grâce au travail acharné effectué par le Lärarförbundet et ses membres au cours des dernières années », a-t-elle déclaré. « Nous en sommes à présent récompensés ».

Eva-Lis Sirén qui a dirigé Lärarförbundet depuis 2001, ne se représentera pas à l’élection de la/du Président(e) du syndicat. Johanna Jaara Astrand, membre du Comité exécutif national est considérée comme celle qui a le plus de chance de lui succéder lors de l’élection qui aura lieu le 14 novembre.

L’IE et Lärarförbundet : unis pour une éducation de qualité

Le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, intervenant à l’ouverture du Congrès, a remercié Lärarförbundet pour sa participation active dans la campagne Uni(e)s pour une éducation de qualité. Il a invité le Gouvernement suédois à appuyer les efforts déployés par l’IE afin que l’éducation constitue un objectif à part entière au sein du programme de développement de l’ONU pour l’après-2015 et de « jouer un rôle de premier plan à l’Assemblée de l’ONU en septembre 2015 pour persuader les autres Etats membres que l’éducation de qualité pour toutes et tous soit une priorité majeure pour l’ONU dans les prochaines 15 années ».