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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les éducateurs/trices africains ont accompli des progrès énormes pour améliorer l’efficacité des enseignant(e)s

Publié 6 mars 2015 Mis à jour 2 avril 2015

En février, l’Internationale de l’Education a organisé des discussions nationales sur les questions qui affectent l’efficacité de l’enseignement à la République Démocratique du Congo et au Sénégal, dans le cadre d’un programme visant à encourager une action de promotion de l’éducation de qualité menée par les syndicats.

Dans chaque pays, les organisations membres de l’Internationale de l’Education (IE) ont rassemblé plus de 50 éducateurs/trices qui ont réfléchi à ce qui est nécessaire pour obtenir la qualité en matière d’éducation et à la façon dont les syndicats peuvent jouer un rôle actif dans l’élaboration de propositions de politiques fondées sur leur connaissance de la situation réelle au sein de l’école et sur leur expertise en salle de classe. Ces discussions s’inscrivent dans un programme parrainé par le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE)  destiné à améliorer la participation des syndicats d’enseignants dans les initiatives de promotion de l’éducation de qualité.

Ces discussions rendaient compte du contexte actuel dans lequel l’éducation n’est pas propice à un enseignement efficace et ont donné le jour à ce projet.

A la République Démocratique du Congo, ou RDC, il régnait une grave préoccupation sur l’absence de formation continue, fondamentale pour une éducation de qualité car la formation initiale est considérée inefficace et de basse qualité. Les enseignant(e)s déclarent qu’ils/elles sont censé(e)s offrir des nouvelles méthodologies et des approches sans avoir reçu de formation adéquate. Au Sénégal, l’enseignement efficace est une tâche difficile. L’infrastructure médiocre, le manque de matériel pédagogique, le manque de recommandations et de soutien ont un impact négatif sur la qualité de l’éducation.

Dans les deux pays, les participant(e)s ont exprimé leur inquiétude sur la pertinence du programme d’études, qui selon eux/elles, n’est pas adapté aux besoins des étudiant(e)s ni à la réalité de leur contexte socio-économique. Ils/elles signalent que la commercialisation croissante de l’éducation conduit à la création accélérée d’écoles qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité et de qualité.

Un large consensus s’est dégagé sur le fait que les réformes de l’éducation n’avaient pas tenu compte de la réalité de la salle de classe. Les enseignant(e)s et le personnel de soutien à l’éducation, qui ont révisé les programmes actuellement financés par le GPE pour leurs pays, étaient préoccupés par la disparité entre les résultats attendus des réformes et les activités recevant un financement. Au Sénégal, alors que l’objectif du programme vise à améliorer la qualité de l’éducation, pas un centime n’est investi dans la formation des enseignant(e)s.  Les enseignant(e)s ne sont même pas mentionnées en tant que bénéficiaires du projet. En RDC, les enseignant(e)s, les directeurs/trices d’école et les inspecteurs/trices étaient sceptiques sur l’impact de la formation pédagogue dispensée a la radio et ont appelé à des efforts supplémentaires pour renforcer la formation continue.

Au cours des prochains mois, les syndicats participants vont exploiter ces discussions et les développer avec leur membres, par le biais d’un processus de consultation nationale, afin d’établir un diagnostic du système d’éducation et d’élaborer des propositions de politiques pour améliorer l’efficacité des enseignant(e)s et la qualité de l’éducation. Lorsque ces propositions sont présentées au gouvernement national et aux bailleurs de fonds actifs dans ces pays, aux fins de les inclure dans le prochain programme parrainé par le GPE, leur contribution assurera que les réformes d’éducation répondent aux besoins des étudiant(e)s.