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Internationale de l'Education
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Un nouveau rapport souligne l’importance de la couverture sanitaire universelle

Publié 18 juin 2015 Mis à jour 22 juin 2015

Un nouveau rapport mondial sur la couverture sanitaire universelle insiste sur le rôle important que joue la santé dans les améliorations sur le plan social et scolaire.

Même si le concept de la Santé pour tou(te)s séduit de nombreux Etats, des millions de personnes sont encore laissées pour compte

Publié le 12 juin par la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé, à New York, aux Etats-Unis, ce tout premier rapport d’avancement met l’accent sur l’engouement mondial en faveur d’une couverture sanitaire universelle, tout en épinglant les lacunes inacceptables. Il rappelle au monde que, même si cette idée ne cesse de faire de nouveaux adeptes, la santé pour tou(te)s est un droit que trop de gens attendent encore de se voir accorder.

Le rapport affirme que, si l’on souhaite mettre un terme à la pauvreté et favoriser le partage des richesses, les Etats nécessitent une croissance économique forte et inclusive, soulignant encore que « pour stimuler cette croissance, ils doivent se constituer un capital humain au travers de leurs investissements dans la santé, l’éducation et la protection sociale pour l’ensemble de leurs citoyennes et citoyens ».

Il insiste également sur le fait qu’il est essentiel de « mesurer les changements dans les déterminants sociaux de la santé au sein des systèmes autres que sanitaires, comme le niveau de scolarisation ou le taux de pauvreté, étant donné que ces changements ont une influence considérable sur la couverture et les résultats ».

Les points essentiels du rapport sont les suivants:

• Un nombre de pays sans précédent adhèrent à la couverture sanitaire universelle.

• Plus de 100 pays à revenu faible ou intermédiaire, abritant près des trois-quarts de la population mondiale, ont pris des mesures en faveur d’une couverture sanitaire universelle.

• Il subsiste des différences énormes en matière d’accès aux soins de santé essentiels. 400 millions d’individus n’ont pas accès à un ou plusieurs des sept services de santé vitaux, tels que la vaccination des enfants, le traitement de la malaria ou du SIDA/HIV et le planning familial.

• Le nombre d’individus paupérisés en raison du coût des soins de santé a légèrement diminué au cours de ces dix dernières années, mais reste encore bien trop élevé

• Six pour cent des habitant(e)s des pays à revenu faible ou intermédiaire sombrent, ou s’enfoncent plus encore, dans l’extrême pauvreté (1,25 $/jour) en raison de leurs dépenses en soins de santé - chiffre qui atteint 17 pour cent lorsque la pauvreté est définie sur la base de 2 $/jour (enquête dans 37 pays).

•Il s’agit de la preuve la plus incontournable à ce jour, démontrant à la fois la volonté et le besoin urgent de garantir une couverture sanitaire universelle - un élément clé des Objectifs pour le développement durable que les Nations Unies doivent ratifier d’ici la fin de l’année.

Renforcer l’action et accélérer les progrès dans le domaine de la santé

Il y a six mois, à l’occasion de la toute première Journée internationale de la couverture sanitaire universelle (12 décembre 2014), une coalition mondiale historique regroupant plus de 500 organisations dans plus de 100 pays a exhorté les gouvernements à garantir l’accès à des soins de santé de qualité, sans sacrifices financiers. A l’occasion de la Journée internationale de la couverture sanitaire universelle 2015, la coalition appellera à un renforcement des actions et à une accélération des progrès dans ce domaine.