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Internationale de l'Education
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Fred van Leeuwen revient sur quatre années couronnées de succès

Publié 22 juillet 2015 Mis à jour 6 août 2015

Le 22 juillet dernier, à l’occasion de la première séance plénière du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, qui se déroule à Ottawa, au Canada, le Secrétaire général Fred van Leeuwen a présenté le rapport quadriennal qui expose le travail réalisé par l’Internationale de l’Education (IE) au cours des quatre dernières années.

Dans sa présentation, Fred van Leeuwen a insisté sur la nécessité que les enseignant(e)s soient entendu(e)s par les gouvernements et adoptent une position ferme à l’égard de la privatisation de l’éducation, tout en revenant sur les cinq priorités de l’IE reposant sur les décisions prises à l’occasion du 6e Congrès mondial qui s’était tenu au Cap, en 2011.

Refus du modèle de privatisation

La promotion de l’éducation de qualité et la protection de l’éducation publique constituent deux objectifs stratégiques de l’IE, qui se retrouvent tous deux menacés par le nombre croissant d’entreprises à but lucratif dans le domaine de l’éducation. « Nous rejetons fermement le concept de “ Paiement à la leçon” », a déclaré Fred van Leeuwen. « Il est illusoire de croire que l’on peut en quelque sorte améliorer la qualité en introduisant des tests standardisés et des tableaux de classements, en rémunérant en fonction des performances, mais aussi en classant les écoles et en les évaluant. Cela ne fonctionne pas. Par contre, cela viendra attiser le mécontentement des enseignant(e)s, exacerber stress des élèves, provoquer la frustration des principaux et accroître la paperasserie. »

Un dialogue concret

Au vu de tels événements, il devient fondamental que la voix des enseignant(e)s soit entendue à la table des négociations. « Les gouvernements doivent commencer à écouter les enseignant(e)s », a poursuivi le Secrétaire général. Cela implique aussi d’ « écouter les syndicats de l’éducation à tous les niveaux d’élaboration des politiques d’éducation ». Et l’IE, qui a accueilli 39 nouvelles organisations provenant de 28 pays parmi ses affiliés, depuis 2011, et représente désormais 32 millions de membres à travers le monde, a dès lors un rôle majeur à jouer.

Portée mondiale

« Ce n’est que récemment que nous avons appris que quatre nations – l’Australie, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Colombie – promouvaient secrètement l’inclusion des “services d’éducation” dans le cadre de l’ACS (l’Accord sur le commerce des services) », a-t-il déclaré. « Nous avons dénoncé leur comportement et insisté sur le fait qu’ils doivent cesser de mettre nos systèmes scolaires aux enchères. »

En outre, le travail de plaidoyer mené par l’IE à l’échelle mondiale a permis de veiller à ce que l’ONU inclue l’éducation en tant qu’objectif à part entière dans le programme de développement pour l’après-2015. Le Secrétaire général de l’IE a appelé les syndicats à s’assurer que leurs gouvernements soutiennent bien cet objectif lors de la prise de décision finale à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain. « Au cours des dix prochaines années, cette décision sera synonyme de hausse du financement international en faveur de l’éducation – au niveau national comme au regard de l'aide », a-t-il déclaré.

Solidarité

Cependant, au vu des nombreux défis qui persistent, l’IE souhaite, au travers de sa campagne Uni(e)s pour l’éducation, opposer une certaine résistance face aux changements négatifs apportés à l’enseignement post-secondaire et supérieur. « Nous avons également intensifié notre travail en faveur du personnel de soutien à l’éducation », a-t-il indiqué. « Ils/elles jouent un rôle crucial dans l’offre d’une éducation de qualité pour chaque enfant, et ce rôle n’est pas reconnu à sa juste valeur ». De plus, ils/elles représentent les victimes de la sous-traitance et de la précarisation de l’éducation.

Au niveau local, la solidarité témoignée par l’IE envers les enseignant(e)s se reflète dans les nombreux programmes de développement des capacités menés dans toutes les régions. En outre, une nouvelle « structure régionale allégée » a été proposée pour les affiliés de l’IE de la région Amérique du Nord et Caraïbes, afin d'améliorer la communication avec ces syndicats, comme entre ces derniers.

Défis

Fred van Leeuwen a conclu sa présentation et rappelant aux délégué(e)s les défis qui les attendent: « renforcer les systèmes éducatifs, réhabiliter notre profession, améliorer nos syndicats, et bâtir des sociétés plus justes et plus démocratiques ».

Le Rapport quadriennal remis par le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE) vient résumer les activités menées de concert par l’IE et ses affiliés, afin de mettre en œuvre les décisions du dernier Congrès.

Cliquez ici pour lire le rapport dans son intégralité.

Le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education se déroule du 21 au 26 juillet à Ottawa, au Canada.

Le Rapport quadriennal remis par le Secrétaire général de l’Internationale de l’Education (IE) vient résumer les activités menées de concert par l’IE et ses affiliés, afin de mettre en œuvre les décisions du dernier Congrès.

Cliquez ici pour lire le rapport dans son intégralité.

Le 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education se déroule du 21 au 26 juillet à Ottawa, au Canada.

Photo: Gabriel Castro – IEAL