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Internationale de l'Education
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Soutien unanime à la Grèce

Publié 25 juillet 2015 Mis à jour 26 juillet 2015

Ce 25 juillet, les délégué(e)s du 7e Congrès mondial de l’Internationale de l’Education, réuni à Ottawa, au Canada, ont exprimé leur soutien unanime à la Grèce, lorsqu’ils/elles ont abordé les questions de l’austérité, de la dette et de la marchandisation de l’éducation.

Résolution urgente

Le délégué grec Themistoklis Kotsifakis, de la fédération grecque des enseignants du secondaire (OLME), a mis en lumière l’impact dévastateur que l’austérité avait eu sur le secteur de l’éducation grec, au cours de ces dernières années: une diminution de 35 pour cent du budget de l’éducation, une réduction de 28 pour cent du nombre d’enseignant(e)s, une baisse de 45 pour cent des salaires des enseignant(e)s, ainsi qu’un taux de chômage national qui atteint les 60 pour cent. Les politiques d’austérité ont provoqué une « crise humanitaire en Grèce », a-t-il déclaré, alors qu’il présentait la résolution 7.3 visant à Stopper les politiques d’austérité en Grèce.

Les participant(e)s au débat, représentant le Royaume-Uni, Chypre, la Turquie et l’Argentine, se sont prononcé(e)s en faveur de la résolution, en témoignant leur solidarité envers le peuple grec et les syndicats de l’éducation du pays.

La résolution, adoptée à l’unanimité, manifeste le soutien du 7e Congrès mondial de l’IE envers les enseignant(e)s et les travailleurs/euses grec(que)s, ainsi qu’envers les droits des travailleurs/euses à protester et à manifester contre l’austérité.

Bureau européen

« Ce qui se passe actuellement en Grèce est une véritable insulte au peuple », a déclaré José Campos Trujillo, de la FECCOO/Espagne, au nom du Bureau exécutif de l’IE, alors qu’il présentait la résolution 2.8 sur les Questions relatives à la région Europe. « Nous devons mettre un terme à ces violations des droits civils, dignes de Guantanamo ».

Les coupes dans les salaires des enseignant(e)s, dans les pensions, ainsi que dans les services publics atteignent un « niveau intolérable », a déclaré Christine Blower, du National Union of Teachers/Royaume-Uni. D’autres délégué(e)s ont appelé à des investissements dans l’éducation afin de protéger cette dernière, ainsi qu’à l’élaboration de politiques plus fortes en vue d’améliorer les conditions de façon générale et les alliances stratégiques, pour instaurer une solidarité parmi les parties concernées. Les délégué(e)s ont également exprimé leur inquiétude face à l’émergence d’une Europe du Nord et d’une Europe du Sud, et à la fuite des cerveaux qui affecte différents pays.

La résolution mandate l’IE et son Bureau européen, la CSEE, afin qu’ils se mettent en rapport avec les institutions européennes et internationales, et qu’ils soutiennent les actions menées par les affiliés à l’échelle nationale et internationale.

Ce débat a été alimenté par des syndicalistes provenant de Grèce, d’Espagne, d’Italie, du Portugal, de France et de Chypre.