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Internationale de l'Education
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Brésil: un syndicat de l'éducation met en avant de nouvelles personnalités pour défendre l’enseignement public de qualité

Publié 30 janvier 2017 Mis à jour 31 janvier 2017

Lors de son récent Congrès, la Confederaçao Nacional dos Trabalhadores em Educação a mis en place le changement avec l’élection d’un nouveau Bureau exécutif et a appelé à la grève nationale du secteur de l’éducation pour défendre l’éducation publique de qualité.

Le nouveau Bureau exécutif élu par la Confederaçao Nacional dos Trabalhadores em Educação(CNTE) lors de son 33e Congrès à Brasilia le 15 janvier aura à relever des défis à la fois démocratiques et éducatifs. Le syndicat, qui représente les travailleurs/euses de l'enseignement public de base, ont également approuvé une grève nationale de l’éducation qui doit débuter le 15 mars.

Cette action fait suite à de précédentes mobilisations pour la défense de la démocratie, le droit à un enseignement public de qualité gratuit et séculaire, ainsi que la valorisation des professionnel(le)s de l’éducation, mais aussi pour la lutte contre la réforme gouvernementale des services sociaux et d’autres projets et mesures, a déclaré le Président de la CNTE, Heleno Araújo Filho. La CNTE peut compter sur le soutien d’autres catégories professionnelles et sur celui des organisations de la jeunesse et des étudiant(e)s nationaux/ales, pour se joindre au mouvement de grève nationale.

Points inquiétants

Selon Araújo Filho, le « coup judiciaire-parlementaire-médiatique » au Brésil a pour objectif :

·         de défier la règle de droit définie dans la Constitution;

·         de remplacer les politiques de distribution des revenus par de la sous-traitance et des politiques de privatisation;

·         de limiter l’action de l’Etat brésilien en l’empêchant de promouvoir la croissance économique par le gel des investissements pour 20 ans; et

·         d’appliquer une réforme des services sociaux qui punira la classe ouvrière et les plus pauvres du pays, plus spécifiquement les femmes, en termes d’éducation, en parrainant le démantèlement des services sociaux et en promouvant les fonds privés.

Agenda gouvernemental

Le gouvernement brésilien « ouvre la voie à la privatisation des entreprises publiques et de la richesse minérale, en plaçant le pays dans l’agenda néolibéral mondial, transférant même les services et les fonds publics vers le marché, tout spécialement l’éducation, la santé et les services sociaux », a déclaré le Président de la CNTE.

Par ailleurs, l’agenda politique du gouvernement semble être orchestré en Amérique latine et les travailleurs/euses et les mouvements sociaux doivent s’unir en opposition à l’hégémonie néolibérale conservatrice dans la région, a-t-il ajouté. C’est l’objectif du mouvement pédagogique coordonné par les affiliés de l'Internationale de l'Education (IE) dans la région depuis des années.

Soutien de l'IE et de la communauté internationale

« Nous nous attendons à un large soutien de la part de la communauté internationale, particulièrement des organisations affiliées à l'Internationale de l'éducation, via des messages adressés à la CNTE et au gouvernement brésilien, ou même par la participation de représentants syndicaux étrangers à des événements stratégiques pendant la grève nationale », a déclaré Fátima Silva, Secrétaire générale de la CNTE et Vice-Présidente du Comité régional Amérique latine de l’IE.

Pour connaître la composition complète du nouveau Bureau exécutif de la CNTE et en savoir plus sur le Congrès de la CNTE, cliquez ici.