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Internationale de l'Education
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Le Sommet sur les OMD réitère son soutien à l'égalité des genres

Publié 25 mars 2011 Mis à jour 25 mars 2011

Les chefs d'Etat et de gouvernement se sont joints à des organisations internationales et à des organisations dédiées à la recherche, ainsi qu'à des groupes issus de la société civile, à des syndicats et au secteur privé, du 20 au 22 septembre, à New York, afin de vérifier les progrès effectués dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) de l'ONU.

L'IE était représentée à ce sommet par la Présidente, Susan Hopgood, et par la coordinatrice régionale principale de l'IE pour l'Afrique, Assibi Napoe, qui préside également la Campagne mondiale pour l'éducation (CME) dont l'IE est l'un des membres fondateurs.

La CME a appelé les dirigeants à faire du financement de l'éducation une priorité, afin de réaliser de l'objectif de l'accès universel à un enseignement fondamental d’ici 2015. Elle a expliqué que les pays pauvres devraient allouer 20% de leurs budgets nationaux à l'éducation, abolir les frais d'inscription et recruter 1,9 millions d'enseignants supplémentaires pour que chaque enfant puisse avoir accès à l’éducation.

Le Président de la CME, Kailash Satyarthi, a indiqué que « les filles sont les véritables victimes du manque d'investissement dans l'éducation à l'échelle mondiale et des millions d'entre elles ne peuvent pas aller à l'école. L'argument pour donner la priorité à l'éducation est clair. Si les scientifiques peuvent modifier de la nourriture génétiquement et la NASA envoyer des missions sur Mars, les politiques doivent être capables de trouver les ressources pour scolariser des millions d'enfants et changer le sort de toute une génération ».

Dans leur déclaration finale, les chefs d'Etat et les dirigeant gouvernementaux ont rappelé les engagements provenant de la Déclaration du Millénaire et ont « réitéré leur volonté de travailler ensemble à la promotion du progrès économique et social de tous les peuples ».

L’égalité des genres est la clé

Ils ont reconnu que « l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes représentent un objectif vital de développement, essentiel à la réalisation de tous les OMD ». Ils ont salué « la mise en place d’ONU Femmes et ont promis leur soutien inconditionnel à ses opérations ». De plus, les dirigeants ont promis d’accélérer les progrès dans la « mise en œuvre du droit de chacun à l'éducation et ont rappelé que l'éducation doit servir au développement plein et entier de la personnalité humaine et de son sens de la dignité, et à renforcer le respect des droits humains et des libertés fondamentales ». Ils se sont engagés à réaliser l’OMD 3, « en garantissant l'accès des filles à l'éducation et à un bon enseignement, grâce à l'abolition des barrières s'y opposant et en étendant le soutien à l'éducation des filles ».

Au cours de la décennie précédente, plusieurs initiatives stratégiques ont entraîné un progrès réel dans le domaine du droit des filles à recevoir une éducation et ce, dans le cadre de projets internationaux tels que les OMD et les objectifs de l'Education pour Tous. Ces initiatives politiques ont été soutenues par plusieurs études démontrant que l'éducation des filles peut mener à des changements positifs plus significatifs que toute autre intervention, que ce soit pour l'individu ou pour la société dans son ensemble.

Aucun de ces OMD ne peut être réalisé sans améliorations substantielles au niveau de l'égalité des genres et des droits des femmes. D'après un rapport du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme daté de 2008, « l'autonomisation des femmes ne vient pas seule. Elle est à l'origine des efforts destinés à éradiquer la pauvreté absolue et la famine, à obtenir un enseignement universel et fondamental, à réduire la mortalité infantile et maternelle et à lutter contre les principales maladies, comme le VIH, le SIDA et la malaria. L'autonomisation des femmes amène également une gestion efficace de l'environnement et garantit que l'aide au développement atteigne les plus pauvres, en impliquant les femmes dans les stratégies nationales de réduction de la pauvreté et l'attribution des ressources ».