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Résolution sur la situation au Kosovo

Publié 28 juillet 1998 Mis à jour 31 mars 2017

Le deuxième Congrès mondial de l'Internationale de l'Education, réuni à Washington D.C. (Etats-Unis) du 25 au 29 juillet 1998:

1. Se déclare vivement préoccupé par la purification ethnique et la répression au Kosovo et condamne fermement l’emploi excessif et sans discernement de la force par les forces spéciales, les unités militaires et les groupes paramilitaires serbes au cours des événements récents, qui ont fait un grand nombre de victimes dans la population civile. Depuis le 28 février 1998 quelque sept cents personnes ont été tuées (dont plus de cent élèves, étudiants et enseignants), plus de quatre cents manquent à l’appel et deux mille se sont vus contraints par la force à se déplacer.

2. demande à toutes les parties de mettre fin immédiatement aux opérations armées et à toutes les autres opérations préjudiciables au peuple albanais du Kosovo, comme l’a exigé le Groupe de contact international.

3. souligne que la violation systématique des droits humains au Kosovo et les menaces à la stabilité et à la paix dans la région constituent une préoccupation légitime pour la communauté internationale et ne peuvent être traitées comme un problème interne de la République fédérale de la Yougoslavie ou de la Serbie.

4. demande à nouveau le rétablissement immédiat et complet des droits en matière d’éducation et la mise en application sans réserve de l’accord sur l’éducation de septembre 1996.

5. exige des autorités yougoslaves, de l’OSCE et du HCNUR qu'ils créent des conditions sécuritaires et matérielles permettant le retour des réfugiés et des personnes déplacées, dont la majorité sont des élèves et des étudiants.

6. exhorte la Cour de Justice internationale de la Haye d'enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis au Kosovo et d’engager des procès.

7. insiste pour que des négociations internationales contrôlées et inconditionnelles aient lieu avec des représentants des Albanais du Kosovo et les autorités yougoslaves. 8. demande au Conseil de la Sécurité des Nations Unis de faire tous les efforts possibles pour mettre fin à la guerre au Kosovo et pour créér des conditions propices à une résolution pacifique de la crise par le dialogue.