Ei-iE

Amérique du Nord et Caraïbes

Publié 25 avril 2017 Mis à jour 8 mai 2017

Amérique du Nord et Caraïbes

CIES 2017 aux Etats-Unis

Du 5 au 9 mars, les travaux de recherche de l’IE dans le cadre de sa campagne « Réponse mondiale » sur la privatisation et la commercialisation de l’éducation ont été présentés lors de la Conférence de la Comparative and International Education Society (CIES) à Atlanta. L’IE a présenté des projets de recherche à un public international de chercheurs/euses et a constitué une alliance stratégique pour ses futures activités de recherche.

Le point d’orgue de la conférence fut le prix 2016 du groupe d’intérêt spécial (GIS) sur la Mondialisation et l’éducation accordé à Antoni Verger, Clara Fontdevila et Adrian Zancajo pour le livre commandé par l’IE et intitulé « La privatisation de l’éducation: une économie politique de la réforme de l’éducation mondiale ».

Avec en toile de fond la déprofessionnalisation et le manque de motivation des enseignant(e)s du monde entier, la recherche de l’IE sur le renouvellement des syndicats d’enseignants en période difficile, menée par Nina Bascia de l’Université de Toronto, fut le thème principal d’une discussion en panel intitulée « Les syndicats d’enseignants et les universitaires : une alliance improbable ».

Consciente du réel besoin d’entreprendre des recherches sur l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP), ainsi que de l’importance de s’y consacrer de façon indépendante, l’IE a demandé à ce qu’une étude en deux phases – présentée lors de la conférence – soit conduite. « Tendances mondiales dans le secteur de l’EFP: définir un cadre pour la justice sociale afin de dresser l’état d’avancement actuel » décrit le secteur de l’EFTP comme étant fortement dépendant des ODD, analyse l’impact de différents systèmes d’EFTP sur les étudiant(e)s et explore leurs conséquences sur les étudiant(e)s marginalisé(e)s.

Davantage d’attention accordée aux normes professionnelles en Jamaïque

Du 18 au 20 avril, la Jamaica Teachers’ Association(JTA), qui représente 21.000 membres dans tous les secteurs de l’éducation et est en outre l’un des principaux affiliés de l’IE dans la région Caraïbes, a rassemblé des enseignant(e)s des quatre coins de l’île afin de discuter des moyens d’améliorer leurs pratiques professionnelles.

Lors de cette rencontre, des expert(e)s juridiques, des défenseurs/euses des droits des enfants, des membres des forces de l’ordre et des spécialistes en médias sociaux ont présenté les questions liées à l’enseignement et aux établissements scolaires aux délégué(e)s. Les participant(e)s ont en outre reçu des informations sur l’utilisation des nouvelles technologies, notamment la robotique. Quelque 250 éducateurs/trices ont assisté à cette conférence, organisée à Montego Bay, en Jamaïque.

Dans son allocution d’ouverture, le Président du JTA, Howard Isaacs, a fait remarquer qu’il était du devoir de la profession enseignante d’améliorer les normes professionnelles et la qualité de l’éducation. L’association prévoit par ailleurs de redoubler d’efforts au regard des problèmes que rencontre la profession.

L’intervenant principal de cette rencontre, le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, a affirmé que la commercialisation des services d’éducation et la déprofessionnalisation constituaient les principaux défis auxquels devait faire face la profession enseignante aux quatre coins du monde. « Si la région Caraïbes peut fièrement se targuer d’avoir promu l’éducation publique pour tous par le passé, votre gouvernement pourrait toutefois être tenté de soumettre les systèmes scolaires nationaux aux forces du marché, compte tenu des contraintes budgétaires auxquelles il est confronté. Vous devez tout faire pour l’en empêcher », a souligné Fred van Leeuwen. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas contre les partenariats avec le secteur privé. Bien au contraire, nous avons besoin des entreprises pour construire des écoles ou pour élaborer du matériel d’enseignement et d’apprentissage. Ce qui ne nous plaît pas, c’est lorsque les entreprises se mettent à diriger nos écoles afin de dégager des bénéfices, creusant ainsi les inégalités sociales, ou lorsqu’elles envahissent l’espace professionnel des enseignantes et enseignants et dictent le contenu à enseigner. »