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Au plan mondial

Publié 5 juin 2019 Mis à jour 24 juin 2019

Au plan mondial

Etude mandatée par la campagne Réponse mondiale: « In sheep’s clothing: Philanthropy and the privatisation of the ‘democratic’ state» (« Un loup dans la bergerie: philanthropie et privatisation de l’Etat ‘démocratique’ »)

L’étude mandatée par la campagne Réponse mondiale « In sheep’s clothing: Philanthropy and the privatisation of the ‘democratic’ state»(« Un loup dans la bergerie: philanthropie et privatisation de l’Etat "démocratique" ») de Carolina Junemann et Antonio Olmedo a été publiée le 20 mars à Londres. En plus de recenser et de passer en revue un certain nombre d’organisations philanthropiques clés actives dans le secteur de l’éducation à travers le monde, l’étude s’attarde sur l’association caritative britannique Absolute Return for Kids (Ark) et son rôle dans la promotion de la privatisation de l’éducation au Royaume-Uni et dans d’autres pays, notamment en Afrique du Sud, au Brésil, au Ghana, en Inde, au Kenya, au Liberia, en Ouganda, aux Philippines et en Tanzanie.

9e Sommet international sur la profession enseignante

Le Sommet international sur la profession enseignante (ISTP), qui s’est déroulé du 14 au 15 mars à Helsinki, en Finlande, a remporté un vif succès. L’Internationale de l’Education (IE) a organisé ce Sommet, dont le thème principal était l’avenir de l’enseignement et de l’apprentissage, en collaboration avec le ministère finlandais de l’Education et de la Culture et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L’IE a ouvert les séances en défendant fermement le rôle déterminant que jouent les enseignant·e·s dans la mise en place de futurs systèmes éducatifs publics de qualité pour tou·te·s.

Au cours des deux journées du Sommet, les séances thématiques de l’ISTP ont porté sur trois sujets interdépendants: Diriger ensemble ; Jeter des bases solides grâce à des pédagogies et des stratégies innovantes (pour la première fois, l’ISTP a abordé l’éducation et l’accueil des jeunes enfants (EAJE) et en particulier l’éducation préprimaire); Vers des écoles durables.

38e session du Comité permanent du droit d’auteur et des droits connexes de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle

La semaine du 1er au 5 avril 2019 a été importante pour l’éducation et les éducateur·rice·s en raison des discussions qui se sont déroulées à l’Organisation internationale de la propriété intellectuelle (OMPI) à Genève, en Suisse. L’importance des exceptions relatives aux droits d’auteur, notamment pour l’éducation, a été reconnue par plusieurs orateur·rice·s lors de la 38e session du Comité permanent du droit d’auteur et des droits connexes(SCCR). Le caractère transnational de l’éducation a également été souligné. Par rapport aux réunions précédentes, davantage de délégué·e·s de gouvernement ont exprimé l’espoir que, lors de la prochaine réunion prévue en octobre, des progrès permettront de faire avancer les travaux internationaux sur les limitations et les exceptions. L’IE a assisté aux réunions du SCCR afin de défendre et d’élargir la législation internationale relative aux droits d’auteur de manière à permettre aux enseignant·e·s, aux chercheur·euse·s et aux étudiant·e·s d’utiliser des œuvres protégées par les droits d’auteur à des fins d’enseignement et d’apprentissage, ainsi qu’à des fins de collaboration et d’échanges transfrontaliers. L’IE a insisté sur le fait que les limitations et exceptions posées à l’utilisation de matériel protégé par les droits d’auteur dans l’éducation permettraient un accès à une éducation de qualité pour tou·te·s.

L’IE a organisé, en collaboration avec la Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques et l’ Electronic Information for Libraries(EIFL), un événement parallèle intitulé « Vérités, tendances et tropes: ouvrir le débat sur les limitations et exceptions relatives aux droits d’auteur ».

La 38e session du SCCR a fourni des informations sur les prochains événements régionaux à Singapour, en République dominicaine et au Kenya. L’IE participera à ces consultations afin de faire entendre la voix des travailleur·euse·s de l’éducation par l’intermédiaire de leurs syndicats dans les différentes régions. Les délégations de l’IE seront composées de plusieurs organisations membres. Les recommandations qui résulteront des séminaires régionaux orienteront les discussions lors de la conférence internationale de l’OMPI sur les limitations et exceptions, prévue en octobre 2019, ainsi qu’ultérieurement lors de la 39e session du SCCR.

Semaine mondiale d’action pour l’éducation

A l’occasion de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation(SMA) du 24 avril au 1er mai, les éducateur·rice·s et leurs syndicats ont uni leurs forces avec la Campagne mondiale pour l’éducation pour demander aux gouvernements de faire de l’enseignement public gratuit, inclusif, équitable et de qualité une réalité.

La campagne 2019, qui avait pour slogan « Mon éducation, mon droit », avait pour ambition de revendiquer le droit à l’éducation. Lors de la SMA 2019, il a été réaffirmé qu’il était nécessaire que les pays proposent des mesures et des stratégies concrètes pour atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) 4 sur l’éducation de qualité, ainsi que les autres ODD et les cibles liées à l’éducation.

L’IE a vivement encouragé les gouvernements et l’ONU de prendre des mesures immédiates pour atteindre l’ODD 4 et tous les ODD. Elle a indiqué que des engagements explicites sur le droit à l’éducation devront être pris sous la forme d’une hausse des investissements en faveur de l’éducation, des enseignant·e·s et de tou·te·s les travailleur·euse·s de l’éducation.

Assemblée générale annuelle de Pearson

A l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de Pearson qui s’est tenue le 4 mai, l’IE, conjointement avec les représentant·e·s du National Education Union(NEU), de l’ American Federation of Teachers(AFT) et de l’ University and College Union(UCU), a directement exposé au Conseil d’administration et à l’Assemblée générale de Pearson nos critiques à l’égard du soutien continu de cette entreprise en faveur de Bridge International Academies.

Le Secrétaire général du Kenya National Union of Teachers(KNUT), Wilson Sossion, a demandé à l’Assemblée générale annuelle pourquoi Pearson continuait à soutenir et financer Bridge International Academies (Bridge) alors que les établissements de cette entreprise ont été déclarés illégaux par les tribunaux de Nairobi.

Cette action a été soutenue par une campagne menée sur les réseaux sociaux et lancée le lundi 30 avril, qui demandait à Pearson de cesser ce soutien continu et injustifiable en faveur de Bridge.

Un nouveau rapport, rédigé par Sam Sellar et Anna Hogan et intitulé Pearson 2025: Transforming teaching and privatising education data(Pearson 2025: transformer l’enseignement et privatiser les données de l’éducation) a été publié à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de Pearson le 26 avril. Les auteur·e·s étudient les effets potentiellement néfastes de la stratégie de l’entreprise sur l’enseignement public à travers le monde. Le rapport soulève deux préoccupations majeures en relation avec l’intégrité et la pérennité de l’enseignement public: la privatisation de l’infrastructure des données et des données elles-mêmes, incluant les nouvelles connaissances et les innovations concernant les méthodes d’apprentissage, convertissant ainsi les biens publics en biens privés; la transformation et l’érosion potentielle de la profession enseignante, limitant les objectifs plus larges et les résultats de l’enseignement public.