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Amérique du Nord et Caraïbes

Publié 5 juin 2019 Mis à jour 24 juin 2019

Amérique du Nord et Caraïbes

Soutien à la campagne unitaire des syndicats à Haïti

Malgré les nombreux obstacles, les affiliés haïtiens de l’Internationale de l’Education mènent campagne unis pour un enseignement public de qualité et l’instauration d’un dialogue avec le ministre de l’Education, et œuvrent en faveur d’un statut pour les enseignant·e·s du secteur privé.

En août 2018, les quatre organisations membres de l’Internationale de l’Education (IE), à savoir la Fédération nationale des travailleurs en éducation et en culture (FENATEC), la Konfederasyon Nasyonal Anseyan Dayiti(CNEH), l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH) et l’Union nationale des normalien·ne·s et éducateur·rice·s d’Haïti (UNNOEH), se sont accordées sur l’organisation d’une campagne dans les différentes régions d’Haïti pour un enseignement public de qualité, l’instauration d’un dialogue social avec le ministre de l’Education, et le renforcement des syndicats et du nombre de leurs affilié·e·s.

Cette campagne, soutenue par l’IE, a été réalisée en septembre 2018 et a confirmé de fortes attentes chez les enseignant·e·s qui veulent se mobiliser. A la fin de la tournée, les syndicats ont dressé une liste des revendications des enseignant·e·s recouvrant l’assainissement de l’environnement des écoles publiques et privées, la construction de laboratoires et de réfectoires dans les écoles et la création de lycées techniques et professionnels dans chaque département géographique du pays. En décembre 2018, la liste a été transmise au ministre de l’Education, sans avoir reçu de réponse ou commentaire à ce jour.

A l’appel de la Plateforme des Syndicats d’Enseignants Haïtiens (PSEH), à laquelle appartiennent la CNEH et l’UNNOEH, une grève des enseignant·e·s s’est tenue les 28 et 29 janvier sur tout le territoire national pour forcer le ministre à répondre à leurs revendications, relancer la mobilisation pour l’obtention de leurs arriérés de salaires, l’ajustement des salaires et l’amélioration générale des conditions de travail dans le secteur éducatif. Une autre journée de grève a par la suite été organisée par la plateforme le 11 février.