Ei-iE

Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Turquie: stop au harcèlement judiciaire des syndicalistes

Publié 23 novembre 2012 Mis à jour 23 novembre 2012

Le 13 décembre 2012, la Turquie verra un nouvel épisode du harcèlement judiciaire visant les syndicalistes, puisque trois femmes syndicalistes, parmi lesquelles Güldane Erdo?an du syndicat enseignant Egitim Sen, seront appelées à comparaître devant le tribunal d’Ankara. Ces trois syndicalistes font partie des 15 dirigeantes syndicales arrêtées le 13 février 2012 pour avoir participé aux préparations de la Journée internationale de la femme. Six d’entre elles ont été relaxées le mois dernier car le tribunal n’a pas pu établir de lien entre leur activité syndicale légitime et les activités illégales dont elles étaient accusées.

L’IE lance un nouvel appel d’action urgente pour condamner les persécutions et le harcèlement judiciaire du gouvernement contre les syndicalistes en Turquie, qui sont pris pour cible pour avoir exercé leurs droits à s’organiser et à manifester librement.

L’IE vous invite à agir immédiatement en envoyant un message de protestation aux gouvernement turc: http://www.ei-ie.org/fr/uaas/uaa_details/47

Afin d’assurer une grande visibilité à cet appel, nous vous demandons d’inviter vos collègues, membres de votre syndicat et réseaux à y prendre part. Publiez-le sur votre site Internet, Facebook et Twitter.

contexte

Au cours de ces dernières années, plusieurs dirigeants et militants syndicaux, supposés entretenir des liens - non avérés - avec des organisations illégales, ont été arrêtés et détenus. Le 28 octobre 2011, 25 membres d’Egitim Sen et du KESK ont été condamnés à 6 ans et 5 mois de prison, malgré un important mouvement de mobilisation et de protestation international. Le 25 juin 2012, des actions menées par la police à travers l’ensemble du pays se sont soldées par l’arrestation de 71 dirigeants et militants syndicaux à leur domicile et leurs bureaux, dont 3 membres du Bureau exécutif d’Egitim Sen - le Secrétaire général Mehmet Bozgeyik, la Secrétaire aux affaires féminines Sakine Eren Y?lmaz et le Secrétaire aux finances Abdullah Karahan.

Ces arrestations s’inscrivent dans un climat d’injustice inquiétant qui touche principalement les enseignant(e)s, les syndicalistes, les journalistes, les militants politiques et les défenseurs des droits humains qui cherchent à exercer leurs droits fondamentaux.

A ce jour, 66 syndicalistes, dont 28 membres d’Egitim Sen, sont toujours en détention en Turquie et beaucoup d’autres sont en attente de leur comparution en justice.

L’IE a condamné ces événements dans un courrier aux autorités turques. L’IE y rappelait que le harcèlement et la détention de dirigeants et militants syndicaux en raison de leur activité syndicale légitime constitue une violation flagrante des conventions 87 et 98 de l’OIT sur la liberté syndicale et la négociation collective, ratifiées par la Turquie.