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Palestine : les syndicalistes appellent à mettre fin à la guerre face à la situation catastrophique

Publié 28 mars 2024 Mis à jour 23 avril 2024

« Après 173 jours de guerre à Gaza, plus de 32.414 personnes ont été tuées, plus de 74.787 ont été blessées et plus de 10.000 sont portées disparues. Plus de 5.826 élèves et 264 enseignantes et enseignants ont perdu la vie, tandis que 9.570 élèves et 960 enseignantes et enseignants tentent de récupérer de leurs blessures. » Telle est la situation alarmante décrite par Saed Erziqat, secrétaire général du syndicat général des enseignants et enseignantes de Palestine ( General Union of Palestinian Teachers − GUPT), lors de la réunion du Bureau exécutif de l’Internationale de l’Éducation (IE), le 28 mars dernier.

Après avoir remercié l’IE et ses organisations membres pour leur soutien et leur solidarité avec la Palestine, le dirigeant du GUPT a décrit les conditions désastreuses à Gaza, où l’enseignement a été complètement interrompu et où plus de 625.000 élèves ont perdu leur droit à l’éducation : « La situation en Palestine est une catastrophe humanitaire. Les Nations unies ont confirmé qu'une véritable famine avait lieu. La population ne trouve plus rien à manger. »

Outre le bilan humain catastrophique, les bombardements israéliens ont détruit complètement ou partiellement plus de 286 écoles publiques et 65 écoles gérées par les Nations unies. Les 133 écoles restantes ont été transformées en abris. Les 12 universités de Gaza ont toutes été détruites et 95 universitaires et membres du personnel ont perdu la vie, a-t-il précisé.

Opérations d’urgence menées par le GUPT

Grâce au soutien des membres de l’IE à travers le monde, le GUPT a pu apporter une aide financière directe à plus de 1.077 enseignants et enseignantes (913 à Gaza et 164 en Cisjordanie), a expliqué Mr Erziqat.

« Nous avons, en outre, organisé des activités d’encadrement psychologique dans 5 centres d’hébergement pour plus de 2.000 enfants dans la ville de Rafah. Nous avons assuré la formation de 64 enseignantes et enseignants de Cisjordanie aux méthodes d’apprentissage socio-émotionnel, qui ont ensuite été appliquées aux élèves des écoles cisjordaniennes victimes de violations perpétrées par l’armée d’occupation. »

Mr Erziqat a également appelé à poursuivre le financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), un programme qui vise à apporter une aide alimentaire et scolaire à la population palestinienne et qui est aujourd’hui « véritablement menacé depuis que certains pays donateurs ont suspendu leur financement ».

Il a demandé instamment aux membres de l’IE de « renforcer les pressions sur les gouvernements pour obtenir un cessez-le-feu contraignant et permanent ». Il a ajouté  : « Un cessez-le-feu doit intervenir rapidement et une aide alimentaire et médicale doit être acheminée sur place. Votre voix est très importante car elle est celle de la vérité, du droit et de la conscience humaine. »

Mettre fin à la guerre et rétablir la paix

Mr Erziqat a souligné : « Semer la mort et la destruction ne conduira pas à la paix. La paix ne pourra être obtenue que via l’acceptation du droit international, des résolutions des Nations unies et d’une solution à deux États. Notre peuple veut vivre en paix et aime la vie. Ce n'est pas de l'eau qui est versée, mais notre sang. Ce ne sont pas des branches qui sont coupées, mais ce qui nous reste. Ne restons pas silencieux, exigeons la fin de la guerre. »

En réponse, le Secrétaire général de l’IE David Edwards a réitéré l’appel lancé par l’IE pour un cessez-le-feu humanitaire urgent en Palestine, déclarant qu’il continuerait à plaider pour le financement de l’UNRWA.

L’Internationale de l’Éducation continue de réclamer la fin de cette terrible guerre, la libération de tous les otages et la cessation des violences aveugles, afin de mettre un terme à cette catastrophe humanitaire et aux pertes en vies humaines.