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Internationale de l'Education
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Portugal: les enseignant(e)s marchent pour de meilleures conditions de travail

Publié 23 janvier 2013 Mis à jour 31 janvier 2013

La Federação Nacional Dos Professores (FENPROF) a organisé une manifestation des enseignant(e)s le 26 janvier à Lisbonne, au Portugal. Le syndicat remet en question les nouvelles mesures imposées par le gouvernement, notamment une augmentation des heures d'enseignement (de 35 à 40), de la durée des cours (de 50 à 60 minutes) et du nombre d'élèves.

La FENPROF, affiliée à l'IE, considère que cette révision des conditions de travail vise le licenciement de milliers d'enseignant(e)s, ce qui constituera un sérieux revers pour l'éducation publique. Les mesures entraineront une réduction de 14.000 postes en 2013, des coupes salariales ou le licenciement d'environ 35.000 enseignant(e)s sur les deux prochaines années, ainsi qu'une coupe salariale généralisée de 7%.

Rompre le silence

Le gouvernement de Cavaco Silva envisage également d'augmenter les droits d'inscription, d'introduire des droits d'inscription dans l'enseignement secondaire - jusqu'à présent obligatoire et gratuit - et de renforcer l'éducation privée.

Le Secrétaire général de FENPROF, Mario Nogueira, décrit cela comme un paquet de mesures régressives proposées par le gouvernement et « léguées par le Fonds monétaire international ». Les mesures, a-t-il dit, sont « une attaque contre l'éducation publique et la profession enseignante ».

Nogueira signale également que les salaires des enseignant(e)s sont payés grâce aux fonds de l'Union européenne, et que le gouvernement n'a aucun contrôle sur la disponibilité continue de cette source de financement.

« Il est temps de rompre le silence et de cesser d'accepter la situation telle qu'elle est. Les enseignants demandent le respect. Nous exigeons un avenir pour le Portugal », a-t-il conclu.