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Internationale de l'Education
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Chili: les défenseurs de l'éducation publique redoublent d'efforts

Publié 29 janvier 2013 Mis à jour 31 janvier 2013

L'an passé, des progrès considérables ont été accomplis au regard de la mission de haut-niveau de l'IE au Chili, organisée par les Bureaux régionaux de l'IE en Amérique latine. Cette dernière s'inscrit dans le cadre de la politique continue de défense de l'éducation publique de l'IE, qui lutte contre le mouvement pour la réforme globale de l'éducation et ses objectifs de privatisation.

Jaime Gajardo, Président du Nacional Colegio de Profesores de Chile(CPC), un affilié de l'IE, tire la sonnette d'alarme sur la situation critique des éducateurs, étudiants et citoyens chiliens.

En l'espace de deux brèves semaines seulement, il a rejoint les hauts dirigeants de syndicats de l'IE à Madrid, à l'occasion du Congrès de la FECCOO qui se déroule en Espagne.

Il s'est en outre exprimé au cours d'une conférence organisée par les syndicats en Finlande sur la qualité de l'enseignement, et a tenu une audience à Genève avec Guy Rider, le Directeur général de l'Organisation internationale du Travail.

Jaime Gajardo participe également à une Conférence des affiliés de l'IE dans les pays membres de l'OCDE, à Londres.

L'éducation constitue un droit et non un produit.

A de nombreuses reprises, Jaime Gajardo a fait part de la frustration du CPC face aux politiques anti-enseignants et anti-étudiants conduisant à une déprofessionnalisation de l'enseignement au Chili, à la mise aux enchères du secteur de l'éducation, ainsi qu'au refus du gouvernement chilien d'engager tout dialogue social sur leurs propositions.

« Au Chili, ceux qui profitent de l'éducation sont parvenus à répercuter les risques et les dettes provenant de leurs paris hasardeux, ainsi que leur culte de la concurrence sur les citoyens, les travailleurs et les étudiants », a déclaré Jaime Gajardo. « Ils ont donné l'impression que ces pratiques étaient celles des pays très performants et qu'ils n'avaient pas pris le train en marche. »

« En effet, j'ai étudié, écouté et discuté avec des dirigeants du monde entier et je peux vous affirmer que le dialogue social, l'engagement syndical et l'offre d'une éducation publique ne constituent pas des obstacles, mais bien la pierre angulaire d'une éducation équitable et de qualité. Ils ne veulent pas que les Chiliens apprennent cette version de l'histoire, mais en tant qu'éducateur, je peux vous assurer que c'est précisément cette version-là qu'il faut enseigner .»