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Internationale de l'Education
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Congo-Kinshasa: grève contre le non-paiement de salaires

Publié 27 février 2013 Mis à jour 28 février 2013

Des membres de la Centrale de l’éducation nationale et de la recherche scientifique (CSC-Enseignement), l'un des affiliés nationaux de l'IE en République démocratique du Congo, soutiennent la grève des enseignant(e)s débutée le 18 février au Sud Kivu. Les manifestant(e)s protestent contre le non-paiement de leurs salaires, dans certains cas depuis plusieurs mois.

L'appel à une grève générale à travers la province, lancé le 15 février, a été particulièrement suivi à Bukavu, ou la majorité des écoles enregistrées sont resté fermées.

Des salaires impayés pendant des mois

« Des membres de la CSC-Enseignement ont pris part à la grève. Parmi les manifestants se trouvaient des collègues qui n'avaient pas reçu leurs salaires depuis quatre ou cinq mois », a indiqué Valery Nsumpi, le Président de la CSC-Enseignement.

Il a expliqué que la CSC-Enseignement entretient généralement de bonnes relations de travail avec le Ministère de l'Education primaire, secondaire et professionnelle (EPSP), malgré les désaccords occasionnels. Son syndicat a dénoncé la situation difficile à laquelle les enseignant(e)s sont confronté(e)s dans une lettre adressée au Minsitre d el'Education en date du 1er octobre 2012. Il est regrettable que le syndicat n'ait pas reçu de réponse à cette lettre.

Arrêter les versements des parents pour l'éducation, pas les salaires

« La position de nos membres est que la grève continuera jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, ou, mieux encore, que leurs salaires soient payés par le Gouvernement, rétroactivement, même si les parents paient des allocations. « Il doit être mis fin un jour aux allocations versées par les parents, pas à nos salaires », a-t-il souligné. « De plus, les parents pauvres sont fatigués de payer. »

La CSC-Enseignement a convoqué une réunion générale de tous les enseignant(e)s impayé(e)s du pays pour le 9 mars, a ajouté Nsumpi.

Les demandes de la CSC-Enseignement:

-              L'octroi d'une aide financière du Partenariat mondial pour l'Education et du Réseau de solidarité doit être conditionné par au versement intégral des salaires dûs à tou(te)s les enseignant(e)s concerné(e)s, environ 28.000 à travers le pays, y compris au Sud Kivu; et

-              La rénovation des écoles détruites suite aux guerres à répétition dans cette province.

« Nous soutenons nos collègues en République démocratique du Congo dans leur combat pour des salaires et des conditions de travail décents », a expliqué la Coordinatrice principale de l'IE pour la région Afrique, Assibi Napoe.

« Pour garantir une éducation de qualité pour toutes et tous, les autorités nationales doivent respecter les droits syndicaux des enseignantes et enseignants et s'engager immédiatement dans un dialogue de bonne foi avec les syndicats représentant des professionnels de l'éducation. »