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Internationale de l'Education
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Kenya: la pénurie d’enseignant(e)s doit cesser dès maintenant

Publié 19 avril 2013 Mis à jour 30 avril 2013

Des responsables du Kenya National Union of Teachers(KNUT), l’un des affiliés de l’IE au Kenya, ont condamné le déficit critique d’enseignant(e)s dans le pays, exhortant les autorités nationales à combler le manque de personnel.

Pénurie de 80.000 enseignant(e)s qualifié(e)s

Joseph Makuthu, Secrétaire de la section du KNUT à Kitui et membre de son Comité exécutif national, a réagi à l’engagement pris par la Commission nationale des services aux enseignants (TSC), le 4 avril, pour recruter 20.000 enseignant(e)s dans l’ensemble du pays durant les trois années à venir en vue d’atténuer la pénurie de 80.000 enseignant(e)s.

« Cela ne servira à rien et les normes académiques continueront de décroître, à moins que le gouvernement n’emploie des enseignants et des enseignantes de qualité », a-t-il indiqué. « Les normes éducatives et les niveaux de développement du pays risquent de rester à la traîne en raison du manque d’enseignants et d’enseignantes dûment formés pour garantir une éducation de qualité à la population étudiante croissante dans les écoles publiques. »

Bien que la mesure prise par le nouveau gouvernement s’avère positive, le pays a encore besoin d’un nombre bien plus important d’enseignant(e)s, a souligné Joseph Makuthu.

« Le nouveau gouvernement devrait envisager d’embaucher rapidement davantage de personnel enseignant comme partie de la solution pour combattre le chômage croissant parmi les jeunes enseignants et enseignantes formés », a déclaré Joseph Makuthu. Il a, en outre, déploré que les enseignant(e)s du comté de Kitui doivent parcourir à pied de longues distances pour se rendre à leur lieu de travail et en revenir, dans la mesure où les écoles sont peu nombreuses et très éloignées les unes des autres.

Il a ajouté qu’il serait regrettable que la nouvelle administration d’Uhuru Kenyatta maintienne l’oppression des enseignant(e)s perpétuée par les précédents régimes successifs. Il a indiqué que, si tel était le cas, le KNUT continuerait de prôner un meilleur traitement et respect des enseignant(e)s.

Des enseignant(e)s sont nécessaires, et non pas des ordinateurs portables

Se référant à la déclaration du Président élu Uhuru Kenyatta et du Vice-président William Ruto en vue de fournir des ordinateurs portables à chaque élève du primaire, le Secrétaire de la section du KNUT dans le Mont Elgon, Stephen Chemonges, a indiqué que cette mesure ne serait d’aucune utilité pour les enfants kenyans, en raison du manque de personnel actuel auquel sont confrontées la plupart des écoles publiques.

« Plutôt que de fournir des ordinateurs portables à énergie solaire à tous les enfants de l’école primaire, le gouvernement devrait, avant tout, employer davantage d’enseignants et d’enseignantes. Je doute sérieusement que leur nombre soit suffisant pour donner ces cours d’informatique », a-t-il précisé.

Stephen Chemonges a, en outre, exhorté le gouvernement à accorder la priorité à l’amélioration des normes éducatives.

IE: il incombe au gouvernement de garantir une éducation de qualité

« Nous soutenons pleinement nos collègues kényans dans leur lutte pour garantir une éducation de qualité », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE.

« Employer un nombre suffisant d’enseignants et d’enseignantes qualifiés constitue un facteur majeur pour garantir une éducation de qualité, et les autorités publiques doivent consulter les syndicats d’enseignants pour élaborer et mettre en œuvre des plans réalistes en la matière. »