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Internationale de l'Education
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Nigeria: les enseignant(e)s en grève pour de meilleurs salaires

Publié 11 juin 2013 Mis à jour 14 juin 2013

ffilié national de l'IE, le Nigeria Union of Teachers(NUT), a appelé ses membres à se mettre en grève dès le 1er juin, afin de protester contre le non-paiement de l'augmentation salariale qui avait été négociée. Les enseignant(e)s ont droit à une hausse des salaires de 27,5 pour cent (indemnité propre aux enseignant(e)s), ainsi qu'à un salaire minimum de 18 000 Nairas nigérians (l'équivalent de 85 euros).

Onze Etats nigérians sont concernés par cette grève: Cross River, Ebonyi, Ekiti, Ogun, Edo, Kogi, Niger, Borno, Benue, Zamfara et Sokoto.

Les autorités publiques doivent tenir leurs promesses

« Les enseignantes et enseignants vont entamer une grève douloureuse, qui se poursuivra jusqu'à ce que les autorités répondent enfin aux revendications du syndicat », a déclaré Michael Olukoya, Président du NUT, à l'occasion d'une conférence de presse organisée le 30 mai dernier.

« Nous avons suffisamment exploité toutes les possibilités de négociation existantes: chacune d'entre elles s'est soldée par un échec. Le dialogue et la conciliation par le biais des autorités fédérales n'ont pas été acceptés par les gouvernements de ces Etats. Nous espérons que cette action syndicale leur permettra de nous entendre et fera évoluer leurs cœurs de pierre. Nous avons appelé nos différentes sections dans ces Etats à mobiliser leurs enseignantes et enseignants afin que cette action de grève remporte un franc succès et que nos enseignantes et enseignants retrouvent enfin leur intégrité et leur honneur. La devise de notre lutte? ‘Ne battons pas en retraite et ne cédons pas’. »

Le Président du NUT a en outre qualifié l'action des Etats concernés de « négligente, antipatriotique et intéressée ».

Le NUT a également condamné le fait que, si les 11 Etats ont refusé d'accorder ces indemnités spécifiques à leurs enseignant(e)s, ils ont en revanche instauré des salaires minimums pour d'autres catégories de travailleurs/euses, excluant ainsi volontairement les enseignant(e)s.

IE: une amélioration de la condition enseignante ouvre la voie à une éducation de qualité

L'IE soutient les efforts déployés par le NUT. « Nous soutenons nos collègues nigérians dans leur lutte en faveur de conditions de vie et de travail décentes », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « L'IE appelle le gouvernement national à entamer immédiatement des négociations de bonne foi avec les syndicats d'enseignants et à écouter leurs revendications. C'est ainsi que nous pourrons améliorer la condition des enseignantes et enseignants et parvenir à une éducation de qualité pour tous au sein du pays. »