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Internationale de l'Education
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Les ministres de l'UE souhaitent des protections culturelles lors des négociations avec les Etats-Unis

Publié 5 juillet 2013 Mis à jour 11 juillet 2013

Un groupe de 14 ministres de la Culture de l'Union européenne appelle à ce que les services audiovisuels soient exclus de la notion d'« exemption culturelle » dans le cadre des négociations sur le libre-échange avec les Etats-Unis.

Dans une lettre ouverte diffusée juste avant la réunion de mai et signée par les ministres de la Culture d'Allemagne, de France, d'Autriche, de Belgique, de Bulgarie, de Chypre, de Hongrie, d'Italie, de Pologne, du Portugal, de Roumanie, de Slovaquie, de Slovénie et d'Espagne, le groupe a appelé au maintien de la position européenne « qui a toujours exclu, au sein de l'Organisation mondiale du commerce comme dans les négociations bilatérales, les services audiovisuels de tout engagement de libéralisation commerciale ».

« Pour la France, j'ai précisé qu'il s'agissait d'une ligne rouge, et donc d'une condition sine qua non, de l'ouverture de négociations sur un accord de partenariat entre les Etats-Unis et l'Union européenne », a expliqué la ministre française de la Culture, Aurélie Filippetti, aux journalistes, à l'issue de la réunion du Conseil « Education, jeunesse, culture et sport ».

La ministre française a souligné que l'inclusion des services audiovisuels tels que la diffusion, la production de films cinématographiques et l'enregistrement de musique dans un accord de libre-échange avec les Etats-Unis viendrait menacer la diversité culturelle de l'Union européenne.

Les ministres du Royaume-Uni, du Danemark, des Pays-Bas et de Suède se sont toutefois opposés à cette demande d'exception culturelle, par crainte de saborder les négociations avant même qu'elles ne débutent officiellement.

Ce vote des ministres de la Culture s'est déroulé au lendemain de la déclaration du Premier ministre anglais David Cameron à Washington, qui avait indiqué que l'ensemble des biens et des services devait être abordé dans les négociations à venir.