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Internationale de l'Education
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"Il était tout à fait naturel qu'aujourd'hui, Malala soit assise au milieu"

Publié 15 juillet 2013 Mis à jour 26 juillet 2013

La délégation de l'IE présente à l'Assemblée générale des Nations Unies s'est jointe au tonnerre d'applaudissements et d'acclamations qui a accueilli Malala Yousafzai juste avant son discours.

A la fois joyeux et inspirant: voilà comment pourrait être qualifié l’instant où Malala Yousafzai s'est levée de son siège, juste à côté de l'Envoyé spécial pour l’Education mondiale, Gordon Brown, afin de prononcer son discours devant une Assemblée générale de l'ONU composée de jeunes délégué(e)s.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a indiqué que le siège qu'occupait Malala était généralement réservé à lui-même ou au Président de l'Assemblée générale. Il a cependant ajouté qu'il « était tout à fait naturel qu'aujourd'hui, Malala soit assise au milieu, et au premier rang », car c'est elle qui est parvenue à réunir tant de monde à New York, sans mentionner les millions d'autres personnes qui regardent la cérémonie dans des dizaines de pays sur la planète.

Le Secrétaire général a appelé les jeunes délégué(e)s à poursuivre le mouvement inspiré par la force et le courage de Malala, un mouvement visant à garantir à tous les enfants un accès à une éducation de qualité. Il a ensuite déclaré que « cette lutte ne devrait pas se limiter à cette journée, mais qu'elle devait se perpétuer: les dirigeants du monde entier doivent vous écouter. Vous devez continuer à parler, continuer à faire pression, continuer à faire la différence. »

Le symbole du courage et de l'action que beaucoup attendaient depuis longtemps Malala s'est érigée en symbole de la jeunesse militante en faveur d'une éducation de qualité pour tous: le courage dont elle a fait preuve, avant sa tentative d'assassinat, pendant son rétablissement et même après, a servi de catalyseur pour des milliers de jeunes, de politiques et d'acteurs de la société civile, et les a poussés à agir. Au fil de son discours, il est clairement apparu que la jeune adolescente en était bien consciente.

« Chers frères et sœurs, n'oubliez pas une chose: la Journée mondiale pour Malala, ce n'est pas ma journée. Aujourd'hui, c'est la journée de chaque femme, de chaque garçon, de chaque fille qui ont tenté de défendre leurs droits... C'est une fille parmi tant d'autres qui se tient devant vous aujourd'hui. Je ne parle pas en mon nom, mais au nom de tous ceux qui ne peuvent se faire entendre... Pour ceux qui se battent pour leur droit à l'égalité des chances, pour leur droit à une éducation. »

Une déléguée de l'IE prononce une déclaration devant l'Assemblée générale des Nations Unies Mennatallah Shapaan Abdelgid Morsy Hikal, déléguée de l'IE et membre de l'ITU (Egypte), figurait au nombre des 12 délégué(e)s qui ont prononcé de courtes déclarations devant l'Assemblée générale, à l'issue du discours de Malala. Mademoiselle Hikal a souligné le besoin d'une éducation de qualité financée par des fonds publics dans son pays d'origine, et a appelé à une formation adéquate des enseignant(e)s.

« Bien souvent, le problème ne réside pas dans un manque d'argent, mais plutôt dans la façon dont l'argent est dépensé », a-t-elle déclaré. « Nous devons veiller à ce que chaque enseignant(e) reçoive une formation digne de ce nom, afin qu'il/elle puisse dispenser l'éducation de qualité à laquelle chaque enfant à droit. »

Au terme des débats de l'Assemblée générale, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l’Education mondiale, Gordon Brown, s'est entretenu avec plaisir avec les membres de la délégation de l'IE. Il a appelé les affiliés de l'IE à poursuivre leurs activités en faveur de l'objectif commun d'éducation de qualité pour tous d'ici 2015. Dans quelques mois, M. Brown participera au lancement de la campagne de l'IE « Mobilisation pour l’éducation de qualité ».