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Internationale de l'Education
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L’éducation au cœur des recommandations syndicales adressées au G20

Publié 2 septembre 2013 Mis à jour 10 septembre 2013

Inscrire les services publics tels que l’enseignement au rang des priorités du programme du G20 n’est que l’une des principales recommandations adressées par Labour 20 (L20) à la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G20, prévue les 5 et 6 septembre prochains à Saint- Pétersbourg, en Russie. Le L20 regroupe les représentant(e)s de syndicats élu(e)s des pays du G20.

Le L20 estime que le G20 a perdu du terrain et toute crédibilité quant à sa capacité à coordonner les politiques indispensables pour sortir les économies de la crise, dans la mesure où ses engagements ne semblent pas être respectés. Selon le L20, les populations se sentent abandonnées par leurs responsables politiques, puisque 8 personnes sur 10 déclarent que leur gouvernement n’est pas parvenu à lutter contre le chômage. Seule une personne sur sept (13 pour cent) estime que les responsables politiques gouvernent dans l’intérêt des travailleurs/euses.

Prendre des mesures pour assurer la reprise économique

« Le G20 doit absolument changer sa politique et mener des actions plus efficaces, tant à l’échelle mondiale que nationale. Il doit prendre des mesures coordonnées pour favoriser une croissance durable, inclusive, écologique et orientée sur l’emploi. Les gouvernements du G20 doivent respecter les engagements pris à Los Cabos (Sommet du G20 de 2012) et adopter des politiques permettant de répondre à la demande nationale, en investissant dans l’éducation, l’innovation et les infrastructures. Ces mesures doivent à la fois permettre d’opérer la transition vers une économie verte et d’assurer le développement durable en offrant des emplois de qualité », estime le L20.

Priorités politiques clés établies par le L20:

·         Créer des emplois de qualité, favoriser une croissance inclusive et fixer des objectifs nationaux en matière d’emploi.

·         Favoriser l’insertion des jeunes sur le marché du travail.

·         Accroître durablement la demande globale.

·         Augmenter durablement l’investissement dans les infrastructures et l’économie verte.

·         Eradiquer la fraude fiscale et les transferts de bénéfices, et s’orienter vers une fiscalité équitable et progressive.

·         Mettre en place une réglementation efficace du système financier et faire en sorte d’introduire une taxe sur les transactions financières (TTF) à l’échelle mondiale.

·         Garantir les droits des travailleurs/euses et la sécurité du travail dans les Chaînes de valeur mondiales (CVM).

Les responsables du mouvement syndical ont également précisé que pour atteindre ces objectifs prioritaires, les dirigeant(e)s du G20 doivent mettre en œuvre un Plan d’action du G20 pour l’emploi, qui se veuille holistique:

·         Fixer des objectifs nationaux en matière d’emploi.

·         Accroître durablement la demande globale.

·         Augmenter les investissements publics et privés.

·         Mobiliser les ressources privées et publiques, tout en instaurant des mesures fiscales et une TTF.

·         Réduire les inégalités salariales en renforçant la négociation collective, en garantissant des salaires minimums décents et en assurant un seuil minimal de protection sociale.

Afin de soutenir la demande globale et de réduire les inégalités, le L20 a également mis en exergue la nécessité de garantir l’accès à des services publics de qualité, en particulier l’éducation et les soins de santé.

Feuille de route pour l’emploi

Afin de créer des emplois et développer les compétences de toutes les générations, le L20 a également recommandé de prendre les mesures suivantes:

·         Renforcer les institutions du marché du travail et offrir des incitants à la création d’emploi.

·         Améliorer l’éducation, les formations professionnelles et l’apprentissage tout au long de la vie.

·         Elaborer des programmes d’apprentissage de qualité et les étendre aux secteurs essentiellement représentés par des femmes.

·         Elaborer des stratégies pour limiter l’économie informelle, formaliser les pratiques commerciales durables et garantir le travail décent.

·         Permettre aux PME de se développer et de favoriser l’accès au travail décent, notamment en leur garantissant des financements abordables.

·         Créer des régimes fiscaux et de prestations sociales contribuant à la fois à accroître la productivité et à réduire les inégalités.

Le L20 a également appelé le G20 à tout mettre en œuvre pour mettre fin à l’exploitation, garantir les droits des travailleurs/euses et le travail décent dans les CMV, notamment en veillant à ce que les nouveaux Objectifs du Millénaire post-2015 pour le développement englobent le travail décent, un seuil de protection sociale minimal, l’éducation publique et la justice, et à conclure d’ici 2015 un accord mondial ambitieux en matière de changement climatique.

IE: l’éducation est cruciale en période de crise

« L’IE soutient fermement les recommandations des responsables du L20. Elles représentent un outil indispensable pour sortir de la crise et offrir un avenir meilleur à nos sociétés. Le L20 est un puissant porte-parole des travailleuses et travailleurs, et les dirigeantes et dirigeants du monde se doivent de l’écouter », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE.

Il a également salué l’importance accordée par le L20 à la protection de services publics tels que les secteurs des soins de santé et de l’éducation. Il a souligné que les autorités publiques sont tenues de garantir une éducation de qualité pour toutes et tous, et particulièrement en période de crise économique et financière.

Pour consulter le texte intégral des recommandations prioritaires du L20, cliquez ici