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Internationale de l'Education
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Excédé(e)s, les éducateurs/trices entament juillet par une grève

Publié 3 juillet 2014 Mis à jour 7 juillet 2014

Bien que l’année scolaire soit achevée, les membres de l'Union of Education Norway tiennent à faire passer leur revendication quelle que soit la saison.

Le mécontentement et la méfiance des enseignant(e)s envers leurs employeurs ont été mis au vote la semaine dernière et le projet d’accord a été rejeté à 73 pour cent, ouvrant la voie à une action syndicale durant l'été.

« Les enseignantes et enseignants lancent ainsi un message fort au KS (l’association norvégienne de pouvoirs publics locaux et régionaux) », a lancé Ragnhild Lied, Présidente du plus grand syndicat enseignant de Norvège. « Nous allons partir en grève. »

L’enjeu est d’améliorer les horaires de travail du personnel éducatif afin d’offrir aux élèves le meilleur enseignement possible. Les enseignant(e)s aimeraient davantage de flexibilité en la matière et rappellent aux politiciens que l'enseignement n'est pas un travail de bureau. Le syndicat a rejeté la proposition de la journée de travail de 7,5 heures qui, selon lui, ne tient pas compte des réalités scolaires et marque une bureaucratisation croissante de la profession enseignante.

Le syndicat dit vouloir créer des conditions qui motivent les enseignant(e)s, plutôt que de leur imposer des mesures et des systèmes d’évaluation qui les dépouillent de leur autonomie professionnelle.

« Les enseignantes et enseignants doivent pouvoir organiser leur classe de la manière qui profite le plus aux élèves », estime Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’Internationale de l'Education. « Nous soutenons fermement les enseignantes et enseignants norvégiens dans leur lutte pour davantage d’autonomie et de meilleures conditions de travail. »

Depuis le 1er juillet, 36 enseignant(e)s font la grève dans une école de Bergen et devraient être rejoint(e)s par de nombreux autres lorsque les écoles rouvriront à la mi-août. D’après de récents sondages, la majorité des Norvégien(ne)s les soutiennent et compatissent.