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Internationale de l'Education
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Mexique: 60 jours et toujours pas de réponse en ce qui concerne les étudiants disparus

Publié 27 novembre 2014 Mis à jour 28 novembre 2014

Malgré la pression internationale en faveur d'une enquête rigoureuse et les manifestations qui se poursuivent dans tout le pays, le sort des 43 étudiants disparus il y a deux mois dans l'Etat de Guerrero, au Mexique, reste flou.

Enseignant(e)s, parents et étudiant(e)s se sont mobilisés au cours des deux derniers mois pour demander justice et la tenue d'une enquête impartiale sur les circonstances de la disparition, le 26 septembre, de 43 élèves-enseignants de l'école Isidro Burgos à Ayotzinapa, dans l'Etat de Guerrero.

Les manifestant(e)s ont exprimé leur colère face au massacre présumé et au manque de transparence des enquêtes en cours. Le 20 novembre, 11 manifestants ont été arrêtés sur la place principale de la ville de Mexico avant d'être transférés à la prison de haute sécurité de Veracruz dans l'attente de leur procès.

Pression internationale

La communauté internationale s'est largement jointe aux voix qui, au Mexique, exigent une enquête impartiale. Les Nations Unies et l'Union européenne ont condamné la disparition des étudiants d'Iguala. La Commission interaméricaine des droits de l'Homme et l'Organisation des Etats américains ont, quant à elles, exigé une enquête transparente et rigoureuse. L' appel d'action urgente d'Amnesty International va dans le même sens en exigeant une recherche urgente des disparus et en réclamant justice et réparation.

L'Internationale de l'Education s'est jointe, dans une lettre adressée au Président mexicain, Enrique Peña Nieto, à la demande internationale d'enquête et de transparence. La lettre souligne les préoccupations des syndicats de l'éducation à travers le monde et appelle les autorités mexicaines à faire le nécessaire pour que les crimes commis à Iguala ne soient pas impunis, qu'une enquête objective et impartiale soit menée afin d'empêcher toute manipulation politique, et pour mettre fin à la criminalisation de la contestation sociale au Mexique.