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Internationale de l'Education
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L’IE aide à résoudre des conflits de travail dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine

Publié 23 janvier 2015 Mis à jour 5 mars 2015

Au moment où le conflit du travail dans le secteur de l’éducation de ce pays s’aggrave, le CSEE, la région européenne de l’Internationale de l’Education, chercher à ramener les parties à la table des négociations après des mois de dialogue social peu animé et totalement à l’arrêt depuis la fin de l’année dernière.

Le Directeur du Comité syndical européen de l'éducation (CSEE), Martin Rømer, se rendra à Skopje la semaine prochaine pour exprimer sa solidarité avec les 25.000 enseignant(e)s membres de son affilié national. L’objectif de Rømer est de relancer le processus de négociation entre d’une part SONK, le syndicat pour l’éducation, les sciences et la culture, et d’autre part le gouvernement.

Jakim Nedelkov, responsable de SONK, explique que les relations entre partenaires sociaux dans le secteur de l’éducation sont devenues de plus en plus tendues au cours des derniers mois. Les sujets contestés sont notamment une augmentation de salaire et le rejet des amendes pour les enseignant(e)s dont les élèves ont échoué aux examens d’évaluation externes. Au cours de la même période, le ministère de l’Education aurait explicitement menacé de remplacer les enseignant(e)s en grève.

Ce conflit représente un paradoxe entre les actions du gouvernement et ses engagements internationaux: le dialogue social a été désigné comme étant un des éléments clés pour le développement démocratique et économique du pays. Le gouvernement met actuellement en œuvre un important projet financé par l’UE sur le dialogue social. Toutefois, dans un même temps, les partenaires sociaux du secteur de l’éducation se trouvent dans une impasse.

Les négociations n’ont pas abouti et le syndicat a donc décidé d’appeler à la grève malgré des inquiétudes à propos des conséquences des actions syndicales pour les enseignant(e)s, élèves et leurs parents. SONK a rapporté des réactions négatives croissantes envers les enseignant(e)s manifestant, même si le droit à la grève est un droit humain fondamental reconnu par la Charte sociale européenne, qui engage le pays.

Lors de son séjour à Skopje, Martin Rømer rencontrera le Président de la délégation européenne à l’ancienne République yougoslave de Macédoine. Il a également demandé à rencontrer le ministre de l’Education et des Sciences, ainsi que le Ministre du Travail et de la Politique sociale pour aborder des voies possibles pour retourner cette situation grave et intenable susceptible de menacer une éducation de qualité et d’affecter tous les autres secteurs économiques.