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Internationale de l'Education
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Canada: la pauvreté a un impact négatif sur les résultats scolaires, comme le montre une nouvelle publication

Publié 16 juin 2015 Mis à jour 22 juin 2015

La Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants a lancé un livret de discussion pour les étudiant(e)s concernant les conséquences de la pauvreté dans les classes et les écoles et visant à engager les élèves dans des projets d’action sociale de la communauté scolaire.

Développé par le Comité consultatif de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) sur la diversité et les droits humains, ce livret, intitulé « Pauvreté, qu’est-ce que c’est? » présente quelques-unes des réponses reçues de la part de plus de 200 étudiant(e)s du niveau élémentaire qui ont pris part aux discussions sur la pauvreté au printemps de l’année 2014.

« En tant qu’enseignantes et enseignants sur le terrain, nous voyons et comprenons directement les conséquences de la pauvreté dans nos salles de classe et nos écoles – des élèves trop affamés ou fatigués pour se concentrer; des élèves se sentant exclus car ils ne peuvent participer aux programmes et activités scolaires; des élèves venant de famille à faible revenu dont les parents ont des difficultés à payer le loyer, voire à acheter à manger », a déclaré la Présidente de la FCE, Dianne Woloschuk.

« Il y a un ensemble de preuves évidentes que l’expérience de la pauvreté a un impact négatif sur la volonté et la capacité des étudiantes et étudiants d’apprendre », a-t-elle ajouté.

« Lorsque les organisations d’enseignants appellent pour amener activement l’équité ainsi que la justice sociale dans les écoles, ils demandent ainsi que tous les citoyennes et citoyens, y compris les enseignantes et enseignants, créent de l’espace pour les besoins de toutes les personnes dans les salles de classe », a-t-elle continué à noter. « En tant qu’enseignantes et enseignants, nous pouvons mettre en avant le thème de la pauvreté et l’intégrer dans les cours de langue, d’histoire, d’études sociales ou de santé, par exemple », a-t-elle dit.

Woloschuk a également déclaré que lorsque les élèves comprennent la valeur de l’élimination de la pauvreté, ils peuvent dès lors s’engager de façon créative dans les projets d’action sociale de la communauté scolaire afin d’y effectuer un changement positif.

Toute expérience d’injustice ou d’inégalité marque profondément l’individu, le groupe ou la communauté qui l’éprouve, et « entraîne des conséquences durables pour la société toute entière », a-t-elle souligné.

Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, une éducation de qualité signifie que tous les étudiant(e)s devraient être capables d’atteindre les mêmes résultats, indépendamment de leur relation au pouvoir, à la propreté, à la richesse ou aux biens.

La publication est disponible ici.