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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les syndicalistes enseignant(e)s pour la francophonie et la diversité linguistique

Publié 26 juillet 2015 Mis à jour 13 août 2015

En amont du 7e Congrès de l’Internationale de l’Education à Ottawa, au Canada, 70 participant(e)s venu(e)s de 25 pays et représentant 50 syndicats francophones ont débattu le 19 juillet du rôle des langues dans l’éducation et la culture, et réfléchi au futur de l’éducation après-2015.

« Cette réunion d’une journée complète est un symbole fort, car le Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation (CSFEF) est le réseau des syndicats francophone de l’Internationale de l’Education (IE) », a indiqué Florian Lascroux du SNES-FSU/France, Président du CSFEF. « elle est le signe de nos bonnes relations avec l’IE. »

Je suis reconnaissant à l’IE d’avoir apporté une aide financière pour que toute la Francophonie puisse être présente au Canada, a-t-il souligné.

Lascroux a ajouté que le CSFEF, qui représente plus d’un million de travailleurs/euses en education, possède une autonomie pour travailler à sa guise, et qu’il était important de montrer que les syndicats francophones se réunissent lors du Congrès de l’IE.

La réunion du CSFEF s’est déroulée en deux parties.

La matinée était consacrée à la Francophonie. Les participant(e)s se sont retrouvé(e)s pour un séminaire sur la place du français à l’école dans un contexte multilingue.

Ce séminaire était précédé d’une présentation vidéo de la Directrice de la langue française et de la diversité linguistique à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Imma Tor Faus, qui expliquait le Programme Ecole et langues nationales en Afrique. Faus a expliqué que l’OIT finance des expérimentations d’apprentissage de la lecture dans la langue locale et l’introduction progressive du français.

Une discussion sur la question de savoir à quel moment de la scolarité introduire le français s’est ensuivie.

Les thématiques syndicales ont été abordées l’après-midi avec un atelier sur le renforcement des syndicats, tentant répondre aux questions suivantes: comment trouver de nouveaux adhérents; comment mieux impliquer les jeunes enseignant(e)s dans les syndicats; et comment mieux impliquer les femmes dans les syndicats.

Deux thématiques clés ont ensuite été discutées, à savoir l’agenda pour le développement après-2015, les syndicalistes africain(e)s en particulier exprimant des inquiétudes quant au financement de ce dernier; et la résolution 1.8 sur la diversité linguistique, présentée au vote par une quinzaine de syndicats francophones et adoptée par le Congrès mondial de l’IE quelques jours plus tard.

Cette résolution prévoit notamment que les affiliés de l’IE agissent « auprès de leurs gouvernements pour préserver la diversité linguistique dans les systèmes éducatifs, car elle est un moyen de préserver également la culture qui s’y rattache », et « réaliser des efforts particuliers pour l’alphabétisation et la scolarisation de tous – en particulier celles des femmes et des filles – dans leur langue maternelle ainsi que dans la langue officielle, lorsque celles-ci sont différentes ».