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Internationale de l'Education
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Iran: intensification des pressions exercées sur les enseignant(e)s syndicalistes

Publié 8 octobre 2015 Mis à jour 4 mars 2022

Quatorze enseignant(e)s syndicalistes ont été écroué(e)s au centre de détention de Téhéran pendant plusieurs heures le 7 octobre dernier pour avoir planifié une manifestation pacifique devant avoir lieu le jour suivant, et ont été menacé(e)s d’être à nouveau arrêté(e)s au cas où ils/elles y participeraient.

Il s’agit du dernier épisode en date concernant la vague de harcèlement permanent ciblant les syndicats d’enseignants en Iran.

Alors que l’année scolaire a repris le 23 septembre dernier, six membres du Coordinating Council of the Iranian Teachers Trade Associations(CCITTA), syndicat affilié à l’Internationale de l’Education (IE), sont toujours en prison :

·         Alireza Hashemi, en détention depuis 2007.

·         Abdolreza Ghanbari, en détention depuis janvier 2010. Initialement condamné à mort pour inimitié à l’égard de Dieu, un tribunal révolutionnaire a commué sa peine en juin 2013, le condamnant cette fois à 15 ans d’emprisonnement.

·         Rasoul Bodaghi, en détention depuis septembre 2009. Malgré le fait d’avoir purgé sa peine de six ans de prison, de nouvelles charges ont été retenues contre lui. Il est en attente d’un nouveau verdict.

·         Ali Akbar Baghani, en détention depuis avril 2010.

·         Esmael Abdi, emprisonné depuis le 27 juin 2015.

·         Mahmoud Beheshti Langroodi, arrêté le 6 septembre 2015.

Par ailleurs, trois militants en faveur de l’éducation et des droits de l’enfant ont été arrêté(e)s entre le 22 et le 31 août: Mohammad Reza Niknejad, Mehdi Bohlooli et Milad Darvish.

Membre du Conseil d’administration de l’ITTA à Téhéran, Mahmoud Bagheri a toutefois été libéré le 17 août 2015, après 44 mois d’emprisonnement.

La Résolution sur l’Iran, adoptée au 7e Congrès mondial de l’IE réuni en juillet 2015 à Ottawa, au Canada, condamne les actes d’intimidation visant le personnel enseignant et les syndicalistes, et appelle les autorités iraniennes à s’engager pleinement à respecter les normes internationales du travail.

L’Internationale de l’Education continuera à plaider en faveur de la libération des enseignant(e)s syndicalistes iranien(ne)s emprisonné(e)s sans motif valable, notamment par l’envoi d’une mission internationale en Iran.